En 2002, lors du défilé du 14 juillet, Maxime Brunerie tentait d’assassiner Jacques Chirac. Dix huit ans plus tard, après des années d’incarcération, il vient de sortir du silence et raconte l’enfer de son emprisonnement.
Scoop en double-page dans le dernier numéro de Paris – Normandie. Après des années d’incarcération pour tentative d’assassinat sur la personne de Jacques Chirac en 2002, Maxime Brunerie vient de répondre aux questions du journal régional. Ce 14 juillet 2002, alors âgé de 25 ans, Maxime Brunerie ne voulait pas vraiment attenter aux jours du Président de la République alors en poste. « La tentative d’assassinat de Jacques Chirac était en réalité une théâtralisation de mon suicide, raconte-t-il dansParis – Normandie. Je me souviens avoir tiré une seule fois en direction du Président et ensuite avoir mis immédiatement le canon sous mon menton. Je ne cherchais même pas à savoir si j’avais touché Jacques Chirac ou non, je voulais simplement en finir. »
La peur au ventre
C’est en prison que Maxime Brunerie purgera sa peine. Sept ans d’incarcération qu’il détaille dans l’hebdomadaire. Si au départ, on l’avait isolé pour ses penchants suicidaires, le jeune homme a fini par intégrer le groupe de détenus au bout de quelques mois. Une intégration qui s’est mal passée. « J’ai été menacé de mort par l’un d’entre eux car il avait peur que je m’en prenne aussi à la marionnette de Jacques Chirac aux Guignols, raconte-t-il. Ça devait être un programme qu’il devait apprécier, je ne sais pas, c’était déroutant. » Quotidiennement, Maxime Brunerie s’attendait au pire concernant ce prisonnier qui le gardait dans le viseur. « On l’appelait “le Gros”, ajoute-t-il. Fallait le voir, il mesurait 2 mètres pour 100 kg, il était impressionnant. Un soir, il a totalement pété un câble et a détruit toute sa cellule. Il a été transféré dans un autre établissement pénitentiaire. Je ne vais pas vous mentir, ça m’a rassuré. »
Aujourd’hui loin des barreaux, MaximeBrunerie avoue avoir été touché par la mort de Jacques Chirac.« Je pense avoir eu la même réaction qu’un Français moyen, conclut-il. À savoir de la tristesse à l’idée qu’une partie de la France d’avant s’en est allée, mais sans plus. »
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