Avec Dracula, Netflix se réapproprie et modernise un classique de la littérature. Une création originale qui a du mordant !
Vendredi dernier débarquait sur la plateforme Netflix, la nouvelle création originale intitulée Dracula. Ici, le géant américain a choisi de revisiter le roman épistolaire écrit par Bram Stoker et publié en 1897. Créée par les showrunners, Mark Gatiss et Steven Moffat, à qui l‘on doit notamment l’excellente série Sherlock, Dracula réadapte pour la énième fois la légende de ce célèbre buveur de sang. Interprété par le convaincant Claes Bang, l’histoire du terrifiant Dracula débute au fin fond de la froide Transylvanie alors que le Comte s’abreuve de sang et dessine ses futurs projets pour Londres. Dans ce but et afin de retrouver un semblant de forme humaine, il accueille le notaire Jonathan Hacker (John Hefferman). Ce dernier ne comprend pas qu’un piège est sur le point de se refermer sur lui. C’est ainsi que débute la série Dracula. Véritable mélange entre les légendes connues sur les vampires et réinvention d’un conte mythique, la création de Netflix vaut le détour et on vous donne quelques raisons de vous laisser tenter.
L’originalité de Dracula réside tout d’abord dans l’adaptation proche que possède les premiers instants de la série vis-à-vis du roman mais aussi comment cette dernière arrive, dès la fin du premier épisode, à se désolidariser de l’œuvre de Stoker pour en faire une création nouvelle, sous forme d’histoires singulières, dissociables, mais qui pourtant possèdent un lien entre elles. Autre aspect intéressant à propos de la time-line : le scénario fait des va-et-vient entre le passé et le présent. Différents personnages se font les narrateurs de leur propre aventure. De plus, si les deux premiers épisodes se situent dans des époques reculées, le troisième épisode nous permet de faire un bon jusqu’à notre siècle et filmera alors un Dracula plongé dans l’ère des nouvelles technologies. Ce modernisme donnera d’ailleurs à voir une esthétique parfois recherchée, alors que la mise en scène joue entre ombre et lumière.
Autre point intéressant de la série : l’intelligence des dialogues à la fois drôles et piquants, qui ne sont pas sans rappeler l’humour que l’on retrouvait dans Sherlock. Cette touche anglaise donnera de la richesse à la mise en scène, qui manque tout de même de moyens techniques et connaît des faiblesses du côté des effets spéciaux. Malgré cela, le genre horrifique est tout à fait respecté. Car c’est cela que l’on attend de cette adaptation : nous faire de nouveau frissonner et nous surprendre ! Si le pari pouvait paraître risqué pour Netflix, la plateforme a su réinventer le classique, se l’approprier et le moderniser. On notera d’ailleurs, un premier épisode sous forme d’empowerment via la figure de sœur Agatha Van Helsing, véritable nemesis du Comte Dracula. Leur dualité tiendra en haleine le spectateur durant ces trois épisodes d’une heure et demi, qui se dévorent finalement sans modération. Pour finir, avec Dracula Netflix semble vouloir revisiter la légende des vampires. En effet, si la série britannique a marqué ce début d’année, décembre avait déjà vu arriver sur la plateforme le show de vampire original V-Wars, tandis que la création made-in France Vampires, avec en tête d’affiche Oulaya Amamra et Suzanne Clément, devrait être diffusée cette année. Ainsi, avec tous ces projets vampiriques et fantastiques, une chose est certaine, ils sont véritablement mordus chez Netflix !
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