Après le suicide de Quentin Dehar, ses parents, qui ne comprennent pas son geste, sortent du silence.
Quentin Dehar, celui que l’on appelait et que l’on considérait comme le « Ken humain », s’est donné la mort dans la nuit du 1er au 2 septembre dans une chambre d’hôtel à Aix-en-Provence. Il avait fait quelques émissions de téléréalité et rêvait de notoriété. Pour ressembler à la poupée Ken, il avait déboursé pas moins de 50 000 euros en opérations de chirurgie esthétique ce qui révélait un mal-être selon l’un de ses proches. Le jour de ses 27 ans, le jeune homme s’est pendu en laissant une famille meurtrie et avec plein d’interrogations.
Il n’a laissé aucune lettre, aucun mot pour expliquer son geste. On sait que ce jour-là, son petit ami de qui il était très amoureux, venait tout juste de le quitter. Quentin avait laissé quelques indices sur ses réseaux sociaux, des indices qui justifiaient son état. En story Instagram il avait partagé une capture d’écran d’une recherche Google qui stipulait « suicide FX ». Quentin avait ajouté « mon frère » sur l’image. Rappelons que FX (François-Xavier de son vrai nom), est un ancien candidat de téléréalité qui s’est donné la mort à 22 ans en se jetant sous une voiture en 2011.
Frédéric Madiai, son père, révèle que le téléphone n’arrêtait pas de sonner depuis la disparition de son fils. « Des personnes qu’ils ne connaissent pas veulent savoir “si c’est bien vrai”. J’entends pleurer au bout du fil. Je ne pensais pas qu’il avait pu toucher autant de gens. À travers lui, beaucoup de gamins voyaient le rêve accessible. », confie-t-il ému à L’Est Républicain avant de poursuivre : « Il y avait chez lui une forme de provocation, de comédie, un sens de l’improvisation mais il n’était pas dupe. Il s’était créé un personnage. La téléréalité l’a perdu, assure Frédéric Madiai. J’aurais aimé qu’il aille sur les planches… »
Mais c’est une tout autre voie que Quentin avait décidé de prendre. Le jeune homme avait entamé des études pour devenir steward et il ne lui restait qu’un seul examen avant de pouvoir exercer. Une compagnie l’avait déjà recruté avant même l’obtention de son diplôme comme le raconte son père : « Il lui restait un dernier examen. Il était tellement drôle et atypique qu’il était déjà embauché par une compagnie avant même d’avoir son diplôme. »
Ses parents ne comprennent pas son geste et sont totalement désemparés : « On n’aura jamais la réponse » regrette sa mère. Les obsèques de Quentin auront lieu aujourd’hui, vendredi 6 septembre, à Condé-en-Barrois, dans le village de ses parents.
Q.D
Source: Lire L’Article Complet