Si les dépenses de Brigitte et Emmanuel Macron sont aujourd’hui scrutés à la loupe, et qu’une polémique guette au moindre dérapage, ce ne fut pas toujours le cas. Lors de la présidence de Jacques Chirac, l’un des caprices de Bernadette a fait monter en flèche le budget de l’Elysée.
Bernadette Chirac a vécu douze ans à l’Elysée, une décennie durant laquelle elle a marqué le palais présidentiel de son empreinte… et de ses goûts personnels. Passée par l’Hôtel de Matignon dans le très chic VIIème arrondissement parisien puis par l’Hôtel de ville de Paris, au gré des mandats de mari, l’épouse de Jacques Chirac est habituée à vivre sous les ors de la République. Mais l’Elysée n’est alors pas digne de son standing. Alors, à peine a-t-elle défait ses cartons en février 1996, qu’elle engage des travaux de grande envergure pour apposer sa patte dans l’hôtel particulier parisien.
Bernadette Chirac veut que l’Elysée reflète son goût pour le confort, le luxe et le raffinement. Et qu’importe le prix. Dans son ouvrage Les Chirac, les secrets du clan, Béatrice Gurrey raconte l’un des caprices de l’épouse de Jacques Chirac, qui a fait exploser les coûts d’intendance du palais présidentiel : « Rien ne fut trop beau pour la maison de France. Il fallait des fleurs partout. Bernadette poussa le souci du détail jusqu’à emmener les fleuristes de l’Elysée à la Biennale des Antiquaires pour qu’ils observent, sur des tableaux d’époque, la décoration des tables… de la royauté. Les nappes, les bouquets, les cristaux, rien ne lui échappait. »
Selon l’ancien député René Dosière, spécialiste des dépenses de l’Etat, Bernadette Chirac aurait dépensé 450 000 euros chaque année en fleurs sous son règne à l’Elysée. Et la première dame ne supportait pas qu’on tente de resserrer les cordons de la bourse. « Malheur à Bertrand Landrieu, le directeur de cabinet, quand il renâclait devant les frais somptueux engendrée par la décoration des lieux… Le budget de fleurs avait doublé et quand il arrivait que l’intendance impose de choisir entre souper et concert, l’épouse du président enrageait. Bernadette aimait être obéie » écrit Béatrice Gurrey dans son ouvrage. Une autre époque.
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