Des tableaux magiques de Picasso aux sculptures de Giacometti inspirées du Marquis de Sade, en passant par la collection d’oeuvres d’art de la Marquise Visconti, Vogue sélectionne quatre expositions à voir pendant les vacances, en marge des grands événements artistiques de l’hiver.
Guide express des 4 meilleures expositions à voir durant les vacances de Noël.
La Marquise Visconti
C’est dans le salon qu’elle tenait rue Barbet-de-Jouy, à Paris, que Marie Peyrat, dit Marquise Arconati Visconti, se lie d’amitié avec des hommes politiques, intellectuels, conservateurs de musées, artistes et amateurs d’art. Devenue l’une des plus importantes mécènes du XIXème siècle, le musée des Arts Décoratifs est l’un des grands bénéficiaires de ses dons : boiseries, porcelaines, orfèvreries, objets d’art, bijoux Renaissance… Il réunit aujourd’hui une centaine de pièces issues de la collection de cette philanthrope, qui s’est taillé une place de choix dans un monde dominé par les hommes.
Marquise Marie Arconati Visconti, 1870, Collection Château de Gaasbeek
© MAD, Paris / Jean Tholance
Marquise Arconati Visconti. Femme libre et mécène d’exception, jusqu’au 15 mars 2020 au musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli 75001 Paris
Les tableaux magiques de Picasso
C’est le critique d’art Christian Zervos qui, en 1938, qualifie de magiques une sélection de toiles de Picasso réalisées entre l’été1926 et le printemps 1930 et qui diffèrent de son oeuvre par les figures étranges qu’elles mettent en scène. Des expérimentations proches du surréalisme qui préfigurent l’une des grandes périodes de la carrière de l’artiste durant laquelle il peindra Guernica, dont une partie est réunie pour la première fois au musée Picasso.
Pablo Picasso, Femme dans un fauteuil [Figure], 1927 Huile sur toile, 128 x 97.8 cm Fondation Beyeler, Riehen/Basel, Beyeler Collection. Inv.01.6
© Succession Picasso 2019
Picasso. Tableaux magiques, jusqu’au 23 février 2020 au musée Picasso, 5 rue de Thorigny 75003 Paris
Quand Giacometti s’inspire de Sade
Entre 1929 et 1934, le sculpteur Alberto Giacometti réalise une série d’oeuvres inspirées des écrits du Marquis de Sade. Sous-titrée « cruels objets du désir », cette exposition réunit des pièces d’archives, des dessins préparatoires et des photographies d’objets, habilement intitulés « Femme égorgée », «Femme tenant l’ «objet désagréable» », « Femme couchée qui rêve » ou « Fleur en danger », l’univers érotico-sadique de Sade vu par un grand sculpteur surréaliste.
Man Ray Lili tenant l’Objet désagréable 1931 photo Man Ray
© Man Ray Trust Adagp 2019
Giacometi / Sade Cruels objets du désir, jusqu’au 8 février 2020 à l’institut Giacometti, 5 rue Victor Schoelcher 75014 Paris
Zadkine et la forêt
Une centaine d’oeuvres signées une quarantaine d’artistes, dont Guillaume Apollinaire, Constantin Brancusi, Max Ernst, Paul Gauguin ou Auguste Rodin, sont présentées au musée Zadkine dans l’exposition Le rêveur de la forêt, qui met en lumière la fascination que suscite la forêt dans l’imaginaire collectif, et la place qu’elle a prise dans l’oeuvre d’Ossip Zadkine et de ses contemporains.
Le rêveur de la forêt, jusqu’au 23 février 2020 au musée Zadkine, 100 bis rue d’Assas 75006 Paris
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