Après avoir passé un an à représenter notre pays et à sillonner l’Hexagone, Indira dresse le bilan de son règne.
Ici Paris : Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours de rendre votre écharpe de Miss France ?
Indira Ampiot : Je suis contente. J’ai fait tellement de choses durant cette année, que je suis heureuse de souffler un peu. Alors oui, une page se tourne avec émotion, mais je garde le sourire car je sais que le meilleur est à venir.
Allez-vous reprendre vos études de communication, comme vous l’aviez envisagé ?
Finalement, j’ai choisi de partir à Londres en janvier, dans une école internationale, pour prendre des cours intensifs d’anglais pendant six mois. Puis, comme j’ai toujours rêvé de faire un grand voyage, j’ai l’intention de me rendre en Inde où j’espère pouvoir me rendre utile.
“Je n’ai pas vu le temps passer”
Comme d’anciennes Miss France, avez-vous eu des propositions pour faire de la télé ou de la radio ?
J’en ai eu quelques-unes pendant l’année mais je n’ai que 19 ans et je veux privilégier mes études, ce qui fera plaisir à mes parents. On verra ce que l’avenir me réserve.
Imaginiez-vous que cette année soit aussi intense ?
À vrai dire, je n’ai pas vu le temps passer. J’ai eu la chance de participer à des événements très variés. Je ne me suis vraiment pas ennuyée.
Qu’avez-vous appris de vous ?
J’ai découvert avec étonnement que j’avais une facilité d’adaptation. La Indira d’avant n’a plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui (rires). J’ai aussi appris à vivre seule, car avant l’élection j’habitais chez mes parents. Venant de Guadeloupe, j’ai découvert le climat de la métropole et un tas d’activités que je ne connaissais pas. Miss France m’a fait grandir et évoluer.
Le manque de la famille, c’est le plus difficile ?
C’est compliqué, même si avec mon frère, nous avons été élevés de façon à être indépendants. Si je n’avais pas remporté Miss France, je serais parti en métropole pour mes études. J’avais donc en tête que je ne pourrais pas revenir en Guadeloupe tous les mois. Je m’estime chanceuse, car j’ai eu l’occasion d’y retourner plusieurs fois cette année. Et mes parents sont venus à Paris.
Quand on s’est parlé l’an dernier, vous aviez pour ambition de remporter Miss Univers. Alors pourquoi n’avez-vous pas participé à l’élection ?
Pour être franche, me préparer à ce concours n’était pas compatible avec mon emploi du temps. Se présenter à Miss Univers nécessite beaucoup d’investissement et de travail, entre les shootings et événements auxquels il faut assister. Pour Miss France, j’étais en représentation quasiment six jours sur sept, et souvent les week-ends pour encadrer les élections régionales. Impossible donc. Mais j’irai l’an prochain.
Comment ça s’est passé avec Cindy Fabre, dont c’était le baptême du feu à la tête du concours ?
On s’est bien amusées. Je suis très contente d’avoir fait cette année avec elle. Cindy a un regard très maternel. Elle comprend vite et ressent les choses. Elle a su déceler quand j’ai eu un coup de mou ou que je ne me sentais pas très bien. Elle m’a rassuré et m’a donné de précieux conseils. C’est une très gentille personne.
“Cindy Fabre a un regard très maternel”
Avez-vous rencontré des galères ?
Sur la toute dernière élection régionale, au moment de monter sur scène faire mon petit show, les ailes de mon costume ont craqué. Avec le coiffeur et le maquilleur on les a rafistolés comme on a pu, avec du Scotch et des élastiques. J’ai tout fait pour que ça ne se voie pas mais j’étais en stress.
Quelle qualité devra avoir celle qui va vous succéder ?
Le conseil que je lui donnerai c’est d’être bienveillante. Il faudra qu’elle soit accessible et sache s’adresser à tout le monde. Car au fil des événements, on est amené à rencontrer des enfants, des adultes, des seniors, des gens issus de tout milieu. Le secret pour ne pas subir son année ? S’amuser et être heureuse de ce que l’on fait. Ça a été mon cas.
PROPOS RECUEILLIS PAR LOÏC TORINO-GILLES
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