Éric Dupond-Moretti était au micro de Léa Salamé dans “Quelle époque !” (France 2), samedi 16 décembre. Un échange au cours duquel l’homme politique a quelque peu perdu patience face à l’insistance de son interlocutrice concernant un délicat sujet.
Quinze jours après avoir été blanchi des accusations de prise illégale d’intérêts par la Cour de justice de la République, Éric Dupond-Moretti voguerait-il vers de nouveaux horizons politiques ? Invité sur le plateau de Quelle époque !, sur France 2, samedi 16 décembre, le garde des Sceaux a été assailli de questions quant à ses ambitions. Léa Salamé l’a en effet travaillé au corps pour savoir s’il souhaitait devenir Premier ministre, voire président de la République. “Aujourd’hui, il n’y a pas d’héritier naturel à Emmanuel Macron, alors quoi ?” l’a-t-elle ainsi questionné, pleine de sous-entendus. Et la réponse de son illustre interlocuteur ne s’est pas fait attendre : “Non mais, madame Léa Salamé, calmons-nous.”
Voyant l’air dubitatif de la compagne de Raphaël Glucksmann, Éric Dupond-Moretti a assuré qu’il ne souhaitait pas devenir le prochain locataire de l’Élysée. Quid du poste de Premier ministre ? Pour Christophe Dechavanne, le compagnon de la chanteuse Isabelle Boulay aurait tous les atouts pour prétendre audit poste : “Premier ministre, vous seriez très bon parce que vous n’êtes pas présidentiable, pour un Président c’est formidable. Vous n’allez pas aller lui casser ses petites pattes arrière, pardonnez-moi, parce qu’a priori vous n’avez pas envie d’être Président. Or, comme Premier ministre… Vous êtes copain avec à peu près tout le monde…” Ne souhaitant pas faire durer les spéculations, l’illustre avocat a alors enchéri : “J’ai plein de choses à mettre en place, là. Moi, je suis passionné par ce que je fais à la Justice.” Une affirmation qui n’a pourtant pas convaincu le plateau. “C’est une langue de bois !” a lancé l’ancien chef d’orchestre de La Roue de la fortune. “Ça, ça veut dire qu’il est candidat, croyez-moi !” a assuré de son côté Léa Salamé.
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“Il ferait un bon Premier ministre”
Éric Dupond-Moretti, futur bras droit du Président ? Nos confrères de L’Opinion sont allés sonder une partie de la classe politique pour évaluer la puissance de ces bruits de couloirs au cœur du réacteur du pouvoir. “Après tout, il ferait un bon Premier ministre”, aurait ainsi soufflé “un parlementaire Renaissance”. Et un autre membre de la majorité d’appuyer ces propos : “C’est vrai. Il est central, s’entend bien avec Sacha Houlié comme avec Darmanin. En plus, contrairement à Le Maire, Attal ou Darmanin, il n’a pas d’ambition pour 2027, ce qui ne peut que plaire au Président. Sans oublier qu’il a de bonnes relations avec Sarkozy.”
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Capture d’écran France 2
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Divorcé de sa première femme Hélène, avec laquelle il a eu deux enfants, Éric Dupond-Moretti a retrouvé l’amour dans les bras de la chanteuse québécoise Isabelle Boulay, avec laquelle il s’est mis en couple en 2016.
En se mettant en couple avec le ministre de la Justice, Isabelle Boulay a vu sa vie changer. Elle a dû apprendre à se déplacer sous escorte, comme elle l’a confié, en décembre 2020, dans l’émission québécoise La semaine des 4 : « Nous sommes toujours sous escorte. Un policier nous ouvre la porte quand on entre chez nous et un autre va inspecter les escaliers. Nous sommes bien protégés. » « Malgré quelques inconvénients, la chanteuse a le sentiment d’être privilégiée de partager la vie d’un haut fonctionnaire : « Je suis la personne qui l’accompagne dans sa vie, mais c’est sa vie à lui. Je ne m’enorgueillis pas de cette chose-là. J’essaie d’être-là pour lui, comme une amoureuse est là pour son amoureux. »
Éric Dupond-Moretti a toujours été proche de sa mère, Elena. Cette dernière, femme de ménage d’origine italienne, a d’ailleurs joué un rôle fondamental dans sa construction et sa conception de la justice. En juillet 2020, lors de passation de pouvoirs avec Nicole Belloubet, le nouveau Garde des Sceaux n’a d’ailleurs pas oublié de lui rendre hommage : « Avant de me taire, un dernier mot : je pense bien sûr aux miens, à ceux que j’aime et qui me sont proches. Je pense en particulier à ma mère, qui a quitté son pays d’origine pour fuir la misère et pour arriver ici dans ce grand pays », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Elle est devenue une Française de préférence… et la Marseillaise la fait pleurer. »
Parmi les clients les plus prestigieux qu’Éric Dupond-Moretti a eu à défendre durant sa carrière d’avocat pénaliste, ont par exemple figuré le roi du Maroc Mohammed VI et son ex-épouse Lalla Salma.
En juillet 2019, par le biais de leur avocat Me Éric Dupond-Moretti, le roi du Maroc Mohammed VI et son ex-femme Lalla Salma ont indiqué que les rumeurs de fuite ou de séquestrations d’enfants qui les visaient étaient intolérables. Ces bruits de couloirs ont rapidement été « fermement et formellement démentis » par le souverain et la princesse, parents de deux adolescents, Moulay El Hassan et Lalla Khadija.
Parmi les autres clients internationaux de l’avocat Éric Dupond-Moretti, a figuré Julian Assange. Avant sa nomination au ministère de la Justice en 2020, l’intéressé a déclaré au sujet de son client : « Julian Assange montre tous les symptômes d’une exposition prolongée à la torture psychologique. Cela inclut le stress extrême, l’anxiété chronique, et le traumatisme psychologique », a-t-il estimé.
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