L’hiver, le soir, sous la couette ou en terrasse, les femmes auraient tendance à ressentir plus vite le froid que les hommes. Pure hypothèse ou certitude scientifique ? Michel Cymes tente d’apporter une explication.
Dans son émission “Ça va beaucoup mieux” sur RTL, le médecin préféré du petit écran est revenu sur un phénomène qui semble touché les femmes, les frissons. En effet, il est courant de dire que les femmes sont plus frileuses que les hommes. Un point sur lequel Michel Cymes revient.
Les différents paramètres
Dans son émission de radio, le médecin explique qu’il y a plusieurs raisons pour lesquelles un individu a plus froid qu’un autre : le patrimoine génétique, la thyroïde (qui influe sur le fonctionnement de la température), mais aussi le pourcentage de graisse. Il est vrai que l’embonpoint conserverait la chaleur corporelle. Attention tout de même “sans généraliser, on peut avancer que les personnes en surpoids se bougent peut-être moins que la moyenne et, en conséquence, se réchauffe naturellement moins” tempère Michel Cymes.
Les sportifs aussi ont plus de chances d’être protégés du froid. Une activité physique régulière permet de développer sa musculature et donc de produire de la chaleur même au repos. “Mais quid de la différence entre les hommes et les femmes ?” pose l’acolyte d’Adriana Karembeu. Selon lui, la différence entre les deux sexes c’est la production de testostérone.
Les femmes et les hommes inégaux ?
“Les molécules réceptrices du froid sont régulées par la testostérone. C’est ce qui explique que les femmes soient en général plus frileuses que les hommes”
Ainsi, tout serait question d’hormones ? Pas si sûr… lors d’une étude menée en 1998 par l’équipe américaine de Han Kim, une autre hypothèse a été avancée.
Selon l’étude, sur 78 hommes et 141 femmes, les mains de la gente féminine sont en moyenne 1,5 °C plus froides que les hommes (30,66 °C, contre 32,22). Leur température interne elle, est légèrement plus élevée que celle de leurs homologues masculins (36,55 contre 36,33 °C). La théorie suivante est alors donnée : les femmes retiennent la chaleur au niveau des organes internes, au détriment des extrémités. Et comme la plupart des capteurs sensibles sont dans la peau, les femmes ressentent davantage le froid. CQFD.
Une question de taille
On peut lire dans Science et Vie, qu’une autre étude publiée en 2000 par des scientifiques canadiens, tend à prouver que la taille est un vecteur du froid dans le corps. Pendant une heure, l’équipe canadienne a plongé 6 femmes et 5 hommes, de même taille et corpulence, dans un bain froid à 18 °C. À la sortie ils avaient tous refroidis de la même manière.
Une étude qui pourrait laisser entendre que, si dans la vie courante les femmes semblent être plus frileuses que les hommes, c’est tout simplement parce qu’elles sont plus fines. Ainsi, plus on est petit.e, plus notre “rapport surface/volume corporel est grand” et donc, plus on perd de chaleur.
Mesdames, qui mesurez une petite taille, on vous propose donc d’investir dans une bonne doudoune pour l’hiver !
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