A l’affiche du film "Little Girl Blue" dès ce mercredi 15 novembre 2023 au cinéma, Marion Cotillard revient sur le mouvement #MeToo et sur les comportements déplacés auxquels elle a dû faire face durant sa carrière.
Ce mercredi 15 novembre 2023, Marion Cotillard est de retour au cinéma dans le film Little Girl Blue, de la réalisatrice Mona Achache. Dans ce film qui est à mi-chemin entre fiction et documentaire, l’actrice de 48 ans incarne la mère de la réalisatrice, Carole Achache, qui a été victime notamment d’agressions sexuelles dans les années 70 et 80. Devenue autrice, Carole Achache s’est suicidée en 2016 et sa fille a décidé de lui rendre aujourd’hui hommage à travers ce film poignant à ne pas manquer.
À l’occasion de la sortie du long-métrage, Marion Cotillard était ce mardi 14 novembre 2023, sur le plateau de l’émission « Clique » et s’est confiée face à Mouloud Achour, sur son adolescence compliquée. Ce mercredi 15, c’est dans les colonnes du journal Nice-Matin qu’elle prend la parole sur la question des comportements déplacés et des agressions sexuelles dans l’univers du septième art.
« Il y a beaucoup d’hommes que j’ai dû repousser et remettre en place. Des hommes à qui il a fallu expliquer, et parfois violemment, que je n’étais pas un objet dont on pouvait se servir pour assouvir des fantasmes déviants » avoue la femme de Guillaume Canet. « Sur mes choix artistiques, j’ai eu la chance qu’on m’offre des rôles d’une grande complicité en sachant qu’il y a toujours une faiblesse chez quelqu’un de fort et une force qui sommeille chez quelqu’un de faible » analyse-t-elle ensuite.
« Il a fallu se battre » Maman de Louise (bientôt 7 ans), Marion Cotillard mène désormais un combat pour faire bouger les choses. « Il y avait un foisonnement de créativités au sein d’une époque où la femme a une place ambiguë dans le regard de l’homme. Cette subordination entache cette période. Heureusement des femmes sont allées combattre pour cette liberté. Aujourd’hui, même si le chemin à parcourir est encore long, on est considéré d’une autre manière« .
Et de conclure : « Mais il a fallu se battre. En ce qui concerne la manière dont on a pu se servir du corps de la femme comme si c’était un dû, le combat continue. La révolution MeToo nous a cependant permis de parler et d’être écoutées« .
ES
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