Ce mardi 11 octobre 2023, "Le Parisien" révèle l’incroyable rebondissement qui fait (enfin) avancer l’affaire Grégory Villemin. L’un des corbeaux a été identifié par la justice, et il s’agit d’une femme d’origine guadeloupéenne, qui n’était jusqu’alors jamais apparue dans le dossier d’enquête, et qui n’a aucun lien avec la famille !
Le 17 octobre 1984, le petit village de Lépanges-sur-Vologne dans les Vosges se réveillait dans le chaos le plus total : le petit Grégory Villemin, 4 ans, était retrouvé mort dans la Vologne, les pieds et poings liés. 39 ans après le drame, l’affaire reste non-élucidée. Au lendemain de la découverte de la dépouille de l’enfant, les parents de ce dernier, Christine et Jean-Marie Villemin, recevaient une nouvelle lettre anonyme et manuscrite, qui revendiquait le crime : « Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau à la famille Villemain (…) Prochaine victime, Monique (grand-mère paternelle de Grégory, ndlr) ». La famille Villemin était la cible de nombreuses missives menaçantes depuis plusieurs mois déjà, bien avant la disparition suivie de l’assassinat du petit Grégory.
Mais depuis 39 ans, alors que l’enquête n’a jamais cessé, les enquêteurs n’ont jamais réussi à identifier l’un des corbeaux. C’est chose faite ! Comme le révèle Le Parisien ce mercredi 11 octobre, Jean-Marie et Christine Villemin, qui avaient ordonné il y a deux ans que de nouvelles expertises graphologiques soient réalisées dans l’espoir d’enfin identifier le ou les corbeaux, ont été entendus. Pour ce faire, la justice a privilégié une nouvelle méthode, celle de l’ADN de parentèle, qui consiste à relier une empreinte génétique avec d’autres issues de la même parenté, afin de la comparer avec celles déjà fichées dans le FNAEG. Neuf ADN différents, non identifiés, figuraient au dossier, et ont été découverts sur les courriers anonymes transmis à la famille, les vêtements du petit Grégory, et l’emballage de la seringue d’insuline trouvée près du corps de l’enfant.
Une femme simplement assoiffée par le sordide
En janvier 2021, un premier nom sortait grâce au FNAEG et correspondait à l’ADN d’une femme déjà condamnée pour escroquerie. D’origine guadeloupéenne, domiciliée à Paris au moment de l’envoi de cette lettre datée de juillet 1985, elle avait reconnu lors d’une audition libre être l’auteure de cette lettre, sans avoir aucun lien direct avec l’affaire et la famille Villemin. Une femme simplement passionnée de faits divers et de sordide, qui s’amusait à entretenir la peur. Si cette avancée dans l’enquête ne permet pas aux parents du petit Grégory d’enfin identifier la personne ou les personnes qui ont tué leur enfant, il n’en reste pas moins que leurs sacrifices ont payé, comme s’en est réjouie leur avocate historique Me Christine Chastant-Morand : « Cela prouve qu’on a eu raison de croire en ces expertises ADN. Tant d’années après, on s’aperçoit que l’espoir sur l’ADN est fondé. Avec les avancées de la science, le temps peut nous aider. Jean-Marie et Christine Villemin ont eu raison d’y croire et de poursuivre ».
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