- Le voyage d’un oncle et de son jeune neveu vers un enterrement entraîne le spectateur dans la campagne vietnamienne, entre fantastique et méditation.
- « L’Arbre aux papillons d’or » demande de se laisser emporter mais le jeu en vaut la chandelle.
- Cette fresque de près de trois heures offre un périple sublime.
Dans notre monde où tout va vite, il est parfois bon de laisser le temps au temps. C’est un voyage contemplatif qu’offre L’Arbre aux papillons d’or de Pham Thiên Ân couronné par la Caméra d’or qui récompense le meilleur premier film du Festival de Cannes. Il faut se laisser gagner par ce récit aux images envoûtantes faisant découvrir la beauté de la campagne vietnamienne pour en saisir toute la subtilité.
Le périple d’un jeune homme et de son neveu de 5 ans est teinté d’une mélancolie douce et d’une spiritualité permanente. « Je souhaitais plonger un homme dans un voyage vers sa ville natale qui l’amène à renouer avec son passé. Ce voyage reflète les dimensions de l’âme humaine, quelque chose que nous recherchons constamment mais que nous ne pouvons jamais atteindre complètement, quelque chose lié à nos rêves, à nos passions et à l’inévitabilité de la mort, » explique le réalisateur dans le dossier de presse.
Une réflexion sur la vie et la foi
La foi est au centre d’un récit très fort de près de trois heures qui mêle l’onirisme au réalisme de façon très originale en faisant appel à des acteurs non-professionnels. Un magnifique travail sur la bande-son complète l’immersion qu’offre le cinéaste. L’impression de suivre les personnages comme si nous étions des spectres venus hanter le passé chargé des héros dépayse en profondeur à la manière d’une méditation.
Le deuil des personnages prend bientôt la forme d’une puissante réflexion sur la vie. Il y a peu d’action mais beaucoup de cinéma dans L’Arbre aux papillons d’or, une bonne raison pour s’essayer à cette expérience quasi mystique d’une beauté à couper le souffle.
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