Plus d’un moins après la disparition du petit Emile S., dont les enquêteurs recherchent toujours la trace, le profil et l’attitude de son père, Colomban S., surprend et interroge une partie des habitants du Haut-Vernet.
Des proches éplorés devant les caméras, des parents qui implorent un éventuel ravisseur à rendre l’enfant dans les plus brefs délais… Ces images sont devenues habituelles dans le cas d’une disparition d’un enfant. Mais rien de tout cela n’a eu lieu dans l’affaire du petit Emile, ce garçonnet de deux ans et demi disparu il y a plus d’un mois dans le hameau haut-alpin du Haut-Vernet. L’attitude de la famille, et plus particulièrement du père de l’enfant, Colomban S., interroge certains des habitants.
Ancien membre du groupuscule d’extrême-droite Action française et ancien militant actif de l’association d’extrême-droite Bastion sociale, le père de 26 ans a suscité l’étonnement lors des recherches de son fils. « Il était très bien habillé, ce qui nous a un peu surpris. Il portait un col roulé, et pantalon de ville. Il était très autoritaire et haussait le ton rapidement pour réprimander des gens qui n’avaient pas, selon lui, la bonne attitude », explique à nos confrères de La Dépêche du Midi un habitant du village où réside cette famille de catholiques traditionalistes dont plusieurs membres sont engagés dans des mouvements d’ultra-droite. « Cela a un peu surpris tout le monde. » S’ajoute à cette surprise le silence absolu de la famille. Un silence qui peut pourtant s’expliquer.
Disparition d’Emile : pourquoi la famille garde le silence
Au-delà du profil de Colomban S., qui peut justifier une faible envie de s’adresser aux journalistes, la stratégie du silence peut s’avérer très utile à l’enquête. « On leur reproche de ne pas s’agiter ? Les enquêteurs et le préfet leur ont conseillé de ne pas parler à la presse. Ils ne veulent pas entraver le cours des investigations », affirme ainsi un habitant du Haut-Vernet interrogé par nos confrères de la presse régionale.
« Si la pression médiatique retombe, l’auteur d’un crime peut se sentir plus en confiance et faire une petite faute qui le trahira », analyse pour La Dépêche du Midi un spécialiste de ce type d’enquête. « Et si les enquêteurs sont sur une piste avec notamment des suspects sur écoute, moins de détails seront divulgués par les proches, plus le meurtrier aura du mal à adapter son comportement. » Le silence de la famille pourrait donc accélérer l’établissement de la vérité dans la disparition du petit Emile.
Crédits photos : Capture d’écran BFMTV
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