Le procès intenté par le prince Harry contre l’éditeur du tabloïd The Sun aura bien lieu. Le duc de Sussex accuse le média d’avoir utilisé des méthodes illégales pour recueillir des informations sur lui. Un juge de la Haute Cour de Londres a décidé jeudi que la plainte était en partie recevable.
En vertu de la loi britannique, les plaignants disposent de six ans après une atteinte à la vie privée pour intenter une action en justice. Les avocats de NGN avaient fait valoir que le prince Harry avait attendu trop longtemps et que sa plainte devait donc être rejetée. Pour sa défense, en mars dernier, l’époux de Meghan Markle a évoqué un accord supposé entre des assistants de Buckingham et des cadres supérieurs de NGN, qui stipulait que toute action en justice contre la société devait être retardée, puis réglée à l’amiable. Un accord que les avocats de NGN ont qualifié de « truc d’Alice au pays des merveilles ».
Victoire en demi-teinte
Le juge Fancourt a donc tranché : la véracité de l’accord n’atteint pas selon lui « le seuil nécessaire de plausibilité et de pertinence ». Il a estimé qu’à partir de 2012, Harry était « conscient » qu’il avait pu être piraté après avoir découvert cette pratique de la part de News of the World. Ce tabloïd, propriété de NGN, a fermé définitivement en 2011, après un énorme scandale lié à des écoutes téléphoniques illégales de célébrités, et qui ont également entravé l’enquête sur la disparition d’une jeune fille de 13 ans, Milly Dowler. La messagerie de l’adolescente, assassinée par un tueur en série, avait été piratée, ce qui avait donné de faux espoirs à ses parents de la revoir en vie et mis les policiers sur de fausses pistes.
Mais le juge a décidé qu’il devrait y avoir un procès concernant d’autres méthodes qui auraient été utilisées pour obtenir des informations sur le fils cadet du roi Charles II, telles que « l’obtention d’informations confidentielles de la part de tiers » et le fait d’engager « des enquêteurs privés pour faire ces actes ou d’autres actes illégaux ». Le juge a ajouté, comme le relaye la BBC, que le duc de Sussex avait des arguments « raisonnablement défendables » et a donc autorisé la tenue du procès.
Pour NGN, c’est tout de même une « victoire significative » qui permet de réduire la portée de l’action en justice. D’autres plaignants, dont l’acteur Hugh Grant, pourraient défiler à la barre au cours de ce procès qui s’annonce long et devrait commencer en janvier 2024. Le prince Harry a d’autres plaintes en cours contre des tabloïds britanniques.
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