Coucou le revoilou ! Tandis qu’il parcourt la France avec son piano, le chanteur installé aux États-Unis depuis quatre décennies profite des siens du côté du château de Versailles. Un cadre royal, forcément.
Le chanteur est de retour sur ses terres, tel un roi en exil armé de ses chansons-cathédrales. En tournée cet été avec son nouvel album Polnareff chante Polnareff*, où il reprend son répertoire en formule piano-voix, Michel Polnareff, d’ailleurs très en voix, ne s’est pas déplacé seul : à ses côtés, on trouve en effet sa compagne Danyellah et leur fils Louka, 12 ans, qui le suivent durant toute cette série de concerts, autant de shows pendant lesquels il arrive au même Louka de rejoindre son père sur scène. Dans les jardins du Trianon-Palace à Versailles, le garçon raconte : « Je n’ai pas peur de monter sur scène mais ça me donne à chaque fois de très fortes émotions ! » Quant à Michel Polnareff, s’il se prête de très bonne grâce au jeu des photos, il assure, sourire en coin : « Adressez-vous à Danyellah, elle parle de moi bien mieux que moi… » Dont acte.
GALA : Vous résidez depuis longtemps en France ?
DANYELLAH : Nous sommes arrivés des États-Unis à la mi-mai pour le premier show à Nice. Le dernier concert de la tournée a lieu le 2 août à Ajaccio et nous prendrons ensuite une décision. La France manque beaucoup à Michel et il a envie de rester dans les parages plus longtemps. Il compte enregistrer un nouvel album et veut demeurer près de ses musiciens. Quant à notre fils Louka, il entre en cinquième et nous réfléchissons à lui trouver une bonne école.
GALA : Michel Polnareff dit de vous que vous êtes celle qui parle le mieux de lui…
D. : J’adore qu’il dise ça ! Même s’il y a des gens qui le connaissent depuis beaucoup plus longtemps que moi, je suis avec Michel depuis plus de vingt ans. Pour moi, il est un véritable diamant, avec ses multiples facettes. Il ne se laisse pas formater, a su gérer ses disparitions comme ses réapparitions. Il est unique même si, comme beaucoup d’artistes, il a ses dualités. Parfois, il me dit : « Il y a Michel, et il y a Polnareff qui monte sur scène. Ce sont deux personnes différentes ». Je ne m’en rends pas compte, parce qu’il agit toujours avec sincérité, générosité.
« Adressez-vous à Danyellah, elle parle de moi bien mieux que moi ! » – Michel Polnareff
GALA : Quel est votre rôle à ses côtés ?
D. : Je m’occupe de son stylisme et de ses tenues, qu’il choisit ensuite. Je le photographie au travail mais aussi dans l’intimité, au fil d’instants volés. Je suis très présente auprès de lui, je le soutiens moralement. Je suis une vraie assistante touche-à-tout ! Il y a beaucoup de gens qui aimeraient être à ma place.
GALA : À quoi ressemble votre vie aux États-Unis ?
D. : Nous avons notre routine. Michel travaille dans son studio où il a enregistré son album Polnareff chante Polnareff et je suis la maman qui court partout pour emmener Louka à l’école, à ses cours de karaté… Notre fils est scolarisé dans une école privée, à Palm Springs.
GALA : Dans une école française ?
D. : Non. L’école française est à Los Angeles, loin de chez nous. Louka parle anglais à l’école et français à la maison, mais il a perdu beaucoup de son français pendant la période du Covid, parce que tous ses cours se déroulaient en ligne et qu’il a été, à cette époque, immergé dans un univers anglophone. Mais ça va, il se débrouille bien. Il suffit qu’il passe un mois de plus en France pour tout retrouver ! À son âge, ça va très vite.
GALA : Vous vivez donc là-bas avec Michel depuis 2001…
D. : Oui, lui aussi m’a vue grandir. Mon âge lors de notre rencontre ? Tout ce que je peux vous dire à ce sujet, c’est que la date de naissance que l’on m’attribue ici ou là n’est pas la bonne ! Et, comme tous les couples, nous avons eu nos moments, nos séparations, nos retrouvailles. Sauf qu’à la différence des autres, notre vie est dans les journaux dans la mesure où Michel est un personnage public. Il a beaucoup d’admirateurs et je comprends cet intérêt, je le trouve touchant.
GALA : Qu’est-ce qui vous a retenue lorsque vous avez eu envie de tout laisser tomber, de vous en aller ?
D. : Michel est un très grand séducteur. Il est tellement attachant que l’on revient toujours vers lui. Et lorsqu’on l’entend rire, le sentiment d’avoir participé à son bonheur n’a pas de prix. Et je n’ai pas l’impression de vivre dans son ombre. Dans le fond, nous nous complétons ; j’ai besoin de lui… et il a besoin de moi pour aller encore plus loin.
GALA : Quel genre de papa est-il pour Louka ?
D. : Comme il le dit lui-même, Michel veut être à l’opposé de son propre père, qui a été très dur avec lui. Alors il est le papa doux, presque gaga, et moi, je suis la maman plus sévère, parce qu’il le faut. Lorsqu’on est parent, il faut un gentil et un méchant, il n’y a pas le choix. Sinon, on ne rend pas service à ses enfants. Surtout au sein d’une famille comme la nôtre, avec des facilités, qui navigue dans le show-business. Heureusement, nous avons la chance d’avoir un petit garçon à la fois ouvert aux autres, charismatique et avec un grand cœur.
GALA : Qui a eu l’idée de le faire monter sur scène au cours de cette tournée ?
D. : C’est Michel qui y a pensé tout d’abord pour le 3 juillet, le jour de son anniversaire. Les voir sur scène tous les deux tellement émus, aux sanglots, m’a bouleversée.
GALA : C’est la preuve que le fait que Michel ne soit pas le père biologique de Louka importe peu…
D. : Le sang a peu d’importance. Ce qui compte, c’est l’amour au quotidien. Ce qui compte, c’est le fait que celui qui s’est donné le titre de père ou de mère montre à l’enfant adopté qu’il lui a donné un endroit où il est protégé, chéri, nourri, un endroit où il peut revenir, peu importe ce qu’il a fait. Pour moi, c’est une forme d’amour absolu dont tout le monde n’est pas capable. Michel, lui, en est capable !
GALA : Louka est-il brillant à l’école ?
D. : Oui. Mais lorsque, récemment, ses notes ont baissé, il a fallu sévir. Trop de jeux vidéo… Puis, il a tout rattrapé. Louka a beaucoup de potentiel mais il faut le cadrer. Il a tendance à s’éparpiller, comme beaucoup de garçons. Et s’il se décidait à se lancer dans une carrière artistique, je ne voudrais surtout pas qu’il devienne le fils de Polnareff qui fait du Polnareff. Ça ne marche jamais !
« Michel est le papa doux et moi, je suis la maman plus sévère » – Danyellah
GALA : Vous avez une bande de copains en Californie ?
D. : Palm Desert, où nous vivons, est une ville très artistique, avec une forte communauté LGBT qui lui apporte beaucoup d’extravagance. Mais je n’ai pas beaucoup d’amis, je suis d’un naturel introverti. Je suis une solitaire… sans pour autant me sentir seule. C’est mon caractère. Je n’ai pas forcément besoin d’avoir de la compagnie mais je ne suis pas pour autant asociale ! Et je profite de la culture de Michel, de nos discussions qui sont toujours très enrichissantes.
GALA : Et des amis français ?
D. : Du vivant de Johnny Hallyday, nous nous fréquentions souvent, on s’invitait à dîner. J’avais organisé un anniversaire surprise pour Michel qui était très sympa. Laeticia est d’ailleurs venue nous voir cette année à Bercy mais elle voyage beaucoup, nous avons moins la chance de nous rencontrer. Et puis Michel a énormément d’amis artistes là-bas, tous domaines confondus, et il se tient très au courant de ce qui se passe en France. Quelquefois, je me dis qu’il faudrait tourner une émission de téléréalité autour de notre quotidien, de notre famille pas comme les autres, un peu comme les Kardashian ! Notre vie est unique, très rock’n’roll, les plans changent sans cesse. Il faut le voir pour le croire !
GALA : Il semblerait que, ces derniers temps, Michel ait quelques difficultés à se déplacer sur scène. Qu’en est-il exactement ?
D. : Il ne faut pas croire tout ce qui se raconte, Michel n’est pas malade ! Il faut juste comprendre qu’après être resté assis deux heures derrière un piano, il n’est pas facile de se lever. De plus, il doit se déplacer dans une salle plongée dans l’obscurité avec ses lunettes de soleil. Par sécurité et pour se rassurer lui-même, il préfère ainsi être guidé, c’est aussi simple que ça. Même si je n’aime pas parler d’âge, j’aimerais être comme lui à ce stade de la vie : un jour sur scène là, un autre jour ici, toujours à voyager. Et à faire voyager, avec ses magnifiques chansons.
*L’album Polnareff chante Polnareff (Parlophone/Warner) est toujours disponible. En concert le 2 août à Ajaccio.
Photos Benjamin Decoin / BESTIMAGE – Propos recueillis par Sébastien Catroux
Cet entretien est à retrouver dans le Gala N°1572, disponible dans les kiosques ce jeudi 27 juillet 2023, mais également sur Prismashop.
Crédits photos : Benjamin Decoin/Best Image
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Michel Polnareff
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