Comment Margot Robbie est devenue la « Barbie » de Greta Gerwig

  • Barbie et Ken découvrent un monde nouveau dans « Barbie » de Greta Gerwig.
  • La réalisatrice livre un message féministe entre gags et chansons.
  • Margot Robbie et Ryan Gosling se sont mis au diapason de son délire.

Greta Gerwig joue gros en signant Barbie, comédie très attendue inspirée de la célèbre franchise Mattel. « Ma mère était contre les Barbie, confie la réalisatrice à 20 Minutes. Je n’en ai jamais eu à moi mais je m’amusais avec celles des copines. J’ai connu très jeune les arguments contre ces poupées et la vision de la femme qu’elles peuvent représenter. » Son film luxueux, dont Margot Robbie et Ryan Gosling incarnent les rôles principaux, s’amuse avec ces concepts.

Les héros vont découvrir le monde des humains, fort différent de Barbie Land où ils vivent, dans un grand délire dont il serait dommage de révéler les détails. « Barbie jouet est un personnage complexe, précise Greta Gerwig. Mattel lui a fait exercer toutes sortes de professions et elle est allée sur la lune avant même que les femmes aient le droit d’avoir une carte de crédit mais elle projette aussi un idéal physique inaccessible. »

Barbie bien dans son temps

Le film Barbie, ce sont des décors et des costumes sublimes qui donnent l’impression de voir l’univers de la poupée mannequin en grandeur nature. Ce sont aussi des numéros musicaux spectaculaires dignes des grosses productions des années 1950 dont la réalisatrice se revendique. Mais ce n’est pas le plus important pour Greta Gerwig. « J’ai voulu montrer ce qui se passerait si on inversait les rôles, explique la réalisatrice. Dans le monde de Barbie, ce sont les femmes qui dirigent tout. Ken n’a été conçu que pour être l’ami de Barbie, c’est ce qui est écrit sur sa boîte. Il n’a pas d’existence indépendante. »

Ryan Gosling apporte son sens de l’autodérision à ce personnage décérébré prêt à tout pour plaire à sa belle car c’est sa seule raison de vivre Jusqu’au jour où il va comprendre qu’il peut exister d’autres possibilités.

Rose mais pas sucré

« Mon film est rose mais ce n’est pas une barbe à papa, insiste Greta Gerwig. Au départ, les responsables de chez Mattel étaient nerveux devant mes idées mais ils ont vite compris qu’il n’y aurait rien de malveillant dans ma façon de traiter les héros. La présence de Margot Robbie comme productrice a achevé de les convaincre. » Cette dernière est, comme toujours, éblouissante dans le rôle-titre. Elle apporte à son personnage un mélange de candeur et de sensualité qui rend Barbie particulièrement attachante. « Comme on a écrit pendant le confinement, mon coscénariste Noah Baumbach et moi avons eu le temps de multiplier les idées, se souvient Greta Gerwig. Nous voulions créer une histoire délirante, virevoltante et complètement frappadingue. Je ne souhaitais pas réaliser UN film Barbie, mais CE film Barbie. » Elle reconnaît avoir bénéficié d’une grande liberté pour son histoire au risque de perdre le spectateur en route.

« Matell a toujours cherché à rendre Barbie inclusive, insiste Greta Gerwig. Je ne pense pas que mon film la fera évoluer car on ne m’a pas attendue pour la faire entrer faire entrer dans le monde actuel. » La réalisatrice la fait avancer encore d’un pas vers la modernité avec ce conte féministe.

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