Elue Miss France en 1930, Yvonne Labrousse était devenue, grâce à son mariage avec l’Aga Khan III, Mohammed Chah, une riche dame à l’impressionnante collection de bijoux. En vacances à Cannes en août 1949, l’ancienne reine de beauté avait malheureusement été cambriolée et les malfrats étaient alors repartis avec un impressionnant butin.
En décembre prochain, Miss France 2023, Indira Ampiot, devra céder sa place à une nouvelle reine de beauté durant la 94e édition de Miss France. Pour rappel, Indira Ampiot, 18 ans au moment de son sacre, représentait la Guadeloupe. En 1930, c’est une jeune lyonnaise, Yvonne Labrousse, qui avait été élue Miss France à Paris. Quelques années plus tard, en 1944, la belle brune épousait le Sultan Mohammed Chah, un richissime égyptien ayant hérité du titre de noblesse d’Aga Khan III. Convertie à l’Islam, Yvonne Labrousse prend le nom Om Habibeh, elle devient ainsi la bégum des Ismaéliens, les descendants directs de son mari.
Milliardaire, Mohammed Chah parcourt le monde avec sa jolie épouse qui, grâce à ce mariage est passée d’une vie modeste à une vie mondaine inondée par le luxe et le confort. C’est ainsi qu’en août 1949, ils font séjour à Cannes et profitent de la douceur de la Côte d’Azur… avant de se faire cambrioler. La Cadillac est qui transportait le couple de leur villa du Cannet vers l’aéroport de Nice est en effet attaquée par une bande de malfrats qui, en moins de deux minutes.
Comme le racontent Priscille Lamure et Lavande Grimbert dans l’émission : « La France : Toute une histoire » sur France Bleu, le montant du butin s’élève à 6 millions d’euros de joyaux avec des bijoux précieux, des émeraudes, des rubis et surtout une bague ornée d’une marquise de 22 carats, l’un des plus gros diamants du monde. On raconte d’ailleurs que l’ancienne Miss France aurait alors crié : « Ciel, mes bijoux ! », ce qui a inspiré l’auteur Hergé, à l’écriture de la bande dessinée « Les bijoux de la Castafiore ».
La police marseillaise qui se charge ensuite de l’enquête étudie plusieurs pistes jusqu’à ce qu’une partie des bijoux dérobés ne soient mystérieux retrouvés… déposés dans un petit paquet devant le commissariat de Marseille. Les diamants ne seront restitués à Yvonne Labrousse que lors du procès qui se déroule en juillet 1953 et au cours duquel les voleurs seront condamnés aux travaux forcés.
ES
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