Ce vendredi 30 juin, pour la dernière de la saison de "C à Vous", la Palme d’or du dernier Festival de Cannes, Justine Triet, était l’invitée d’Anne-Elisabeth Lemoine. L’occasion pour la réalisatrice de revenir sur son discours qui a suscité une vive polémique.
Comment ne pas passer à côté ? Ce vendredi 30 juin, Justine Triet a été invitée sur le plateau de « C à Vous » à l’occasion de la dernière émission de la saison de la quotidienne de France 5. Lors de sa venue, Patrick Cohen a souhaité évoquer la polémique dont elle a fait l’objet quelques heures après avoir reçu la Palme d’or pour son film « Anatomie ».
Si la réalisatrice de 44 ans a longuement remercié ses collaborateurs sur la scène du Palais des Festivals le samedi 27 mai 2023, elle a également souhaité aborder d’autres sujets, voire plusieurs : la réforme des retraites, les violences policières et l’état du cinéma français.
« Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime, contre la réforme des retraites. Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante, et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines », a-t-elle lancé sous les applaudissements de la salle.
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Justine Triet suscite la polémique avec son discours au Festival de Cannes
Dès la fin de son discours, Jane Fonda a semblé agacée et n’a pas hésité à jeter le diplôme de la lauréate dans son dos. Des personnalités, telles qu’Élie Semoun, ont pointé du doigt la prise de parole de Justine Triet, tandis que des humoristes n’ont pas hésité à se moquer d’elle. Plusieurs semaines après l’événement, la réalisatrice assume tout.
« Je ne regrette rien ! J’assume totalement mes propos », assure-t-elle d’emblée face à Patrick Cohen, qui a souhaité connaître son ressenti, avant de reconnaître ne pas avoir « mesuré l’ampleur que cela allait prendre ». « Et je pense que je ne pouvais pas le mesurer, car je ne savais pas qu’il y aurait un tweet juste après de la ministre de la Culture, qui allait déformer un peu mes propos », a-t-elle poursuivi.
Aucun regret, simplement de la solidarité
Justine Triet affirme qu’elle a simplement voulu être « solidaire » d’un mouvement qui a « rassemblé beaucoup de gens cette année-là ». « Et ensuite, j’ai dit : ‘Protégeons cet endroit si génial qu’est la France ! Cet endroit qui aime le cinéma comme aucun autre pays au monde’… j’ai simplement dit : ‘protégeons cet endroit' ». « Vous n’avez pas seulement dit ‘protégeons-le’, vous avez dit ‘il est menacé' », l’a alors interrompue Patrick Cohen.
« Oui, il est menacé et je pense que je ne suis pas la seule à le dire. Cela fait quelques années qu’autour de moi, on en parle », s’est défendu l’invitée de « C à Vous ». Elle assure que c’était « la moindre des choses », à ses yeux, de ne pas penser qu’à elle-même. « Mon discours ne sort pas de nulle part. J’ai relayé une parole qui existe depuis un certain temps », a-t-elle conclu
R.F
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