« Les Irascibles » avaient des raisons d’être en colère

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  • Aujourd’hui, « Les Irascibles » de Cédric Bru paru le 13 avril 2023 aux Éditions Cherche-midi.

Bruno_30, contributeur du groupe de lecture 20 Minutes Books, vous recommande « Les Irascibles » de Cédric Bru, paru le 13 avril 2023 aux Éditions Cherche-midi.

Sa citation préférée :

Il n’y avait qu’à Paris qu’on finissait les toiles. Ici, on remettait son sort entre les griffes de l’œuvre, qui décidait ou non si elle avait tout dit.

Pourquoi ce livre ?

  • Parce que c’est un véritable traité de l’histoire de la peinture moderne que l’on tient entre les mains : découvrir ce mouvement en train de naître sous nos yeux, cette nouvelle peinture, communément appelée « expressionnisme abstrait », une peinture moderne américaine dégagée du cubisme analytique ou du surréalisme.
  • Parce qu’on veut comprendre le foisonnement hypercréatif de leurs peintures gestuelles et le travail de ces Américains qui étaient en train de surmonter le complexe d’infériorité qu’ils nourrissaient de longue date à l’égard des artistes européens.
  • Parce que c’est un livre bourré de culture qui mêle fiction et quasi-biographies pour nous dépeindre la naissance d’un mouvement artistique à New York dans les années 1950, quand prenait forme l’expressionnisme abstrait sous les pinceaux des Pollock, Rothko, de Kooning et consorts à qui l’on pouvait acheter une toile pour quelques centaines de dollars.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. La fronde contestataire des fameux « Irascibles », leur lettre ouverte au MET et la photo de couverture n’occupent finalement qu’une petite part du bouquin plutôt consacré à la carrière de Pollock et de ses collègues.

Les personnages. Jackson Pollock, Mark Rothko, Willem de Kooning, et tous les peintres d’un nouveau courant en train de naître : l’expressionnisme abstrait.

Les lieux. New York bien sûr : ville monde, ville monstre, New York, désormais, donnait le la de l’art moderne, reléguant Paris au niveau d’une belle ville secondaire.

L’époque. Les années 1950, celles de la guerre froide, celles du maccarthysme qui empoisonne les États-Unis et à NY, deux musées s’opposent : à ma gauche, Rockefeller et son MoMA qui accueille depuis longtemps déjà des œuvres de Pollock, Gorky ou De Kooning. À ma droite, le MET, et son combat d’arrière-garde.

L’auteur. Cédric Bru journaliste, écrivain, et chroniqueur de diverses revues (dont Rock & Folk).

Ce livre a été lu avec passion, mais c’est une lecture difficile, exigeante où il faut vraiment avoir soif de connaissance pour persévérer et profiter ainsi de la grande culture de Cédric Bru qui nous fera mieux comprendre et apprécier le travail de ces peintres.

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