Décédé ce lundi 12 juin à 86 ans, Silvio Berlusconi laisse derrière lui un empire financier et médiatique imposant. L’héritage de l’homme politique, redoutable en affaires et encore très actif avant sa disparition, est naturellement au coeur des spéculations depuis l’annonce de sa mort. Que possédait-il exactement ? Et surtout, qui seront les principaux héritiers de sa fortune ? On fait le point.
À peine le décès de Silvio Berlusconi communiqué, les journalistes italiens ont brandi leurs calculettes. Figure controversée de la droite, le créateur de Forza Italia était, malgré ses 86 ans et sa santé alarmante, encore bien accroché à ses entreprises et à ses biens lorsqu’il a rendu son dernier souffle, ce lundi 12 juin. Ayant entamé sa carrière à succès dès 27 ans, l’ex-président du Conseil n’a fait qu’étendre son pouvoir sur Milan et les villes stratégiques qui l’entouraient au fil de sa riche vie. À la tête d’un véritable empire financier et médiatique, celui que l’on surnommait le “Cavaliere” détenait 7,1 milliards de dollars. Nul doute que la troisième fortune du pays est désormais plus qu’enviée par ses nombreux héritiers, qui risquent d’avoir du mal à partager.
Charismatique, ambitieux et persuasif, Silvio Berlusconi a commencé son ascension vers les hautes sphères italiennes dès le début des années 1960, alors qu’Aldo Moro, issu du centre gauche, accède à la présidence du Conseil des ministres. Grâce à un grand projet immobilier au nord de Milan, le futur politique se fait connaître des grands noms de la capitale de la Mode, et rapidement, il choisit d’investir dans la presse. En 1975, il fonde ainsi la société Fininvest, une des plus importantes holdings financières italienne, et créé sa première chaîne de télévision deux ans plus tard, Canale 5. Diffusant des séries américaines les plus en vue, telle qu’Alerte à Malibu, la chaîne n’a pas de mal à trouver son audience.
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Médias, communication, banque, football… la mainmise de Berlusconi sur l’économie italienne
Fininvest, le premier bébé de Silvio Berlusconi dont il possédait encore un important pourcentage à sa mort, est ainsi au cœur de toutes les spéculations. Poids lourd indéniable dans les domaines médiatiques et de la communication, en Italie mais aussi à l’internationale, l’entreprise comptabilise toujours près de 3 milliards d’euros d’actifs, répartis dans trois sociétés cotées en Bourse à Milan. Sous son aile, Fininvest couve Mediaset, grand nom de la télé et de la radio récemment rebaptisé MediaForEurope, mais aussi l’éditeur de presse Mondadori, et 30 % de la banque Mediolanum, spécialisée dans la gestion d’épargne, selon Le Point.
À ce très alléchant éventail de sociétés s’ajoutent de nombreuses parts dans le secteur de l’immobilier de luxe, mais aussi le théâtre Manzoni de Milan ainsi que quelques jets et hélicoptères privés. Enfin, Silvio Berlusconi était l’heureux propriétaire du club de football Associazione Calcio Monza, en milieu de tableau de la Serie A italienne. En décembre 2022, le politique avait d’ailleurs provoqué une vive polémique après avoir encouragé d’une étonnante manière les joueurs de son club.
Qui va reprendre la main sur l’empire de Silvio Berlusconi ?
Détenteur de 61 % des parts de Fininvest à sa disparition, Silvio Berlusconi avait accordé le reste des actifs à ses enfants. Marina, que la presse italienne a toujours présentée comme la fille “préférée”, âgée de 56 ans, est donc présidente du groupe et patronne de Mondadori, tandis que Pier Silvio est le “Monsieur MediaForEurope”. 21 % restaient pour les trois enfants que Silvio Berlusconi a eus avec Veronica Lario. Barbara, à la direction du club du Milan AC jusqu’à sa vente en 2017, siège désormais au conseil d’administration de la Fininvest avec son frère Luigi, quand Eleonora est la seule à ne pas avoir de rôle actif au sein de l’empire de son père.
L’héritage de l’ancien Premier ministre sera-t-il réparti équitablement entre ses cinq enfants ? Rien n’est moins sûr. Et qu’adviendra-t-il de la dernière compagne du politique, la jeune Marta Fascina ? Selon les informations rapportées par Le Point, jusqu’à un tiers des actifs de l’homme d’affaires pourrait, contre toute attente, revenir à la députée calabraise de 33 ans. Affaire à suivre…
Crédits photos : Zuma Press / Bestimage
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