Entre les croisières fluviales, les émissions de Laurent Ruquier et son quotidien hors norme avec son mari Stéphane, l’animatrice de 67 ans a toujours une vie bien remplie. Confidences à deux voix… au fil de l’eau
Pour rencontrer Christine Bravo, désormais, on ne prend plus le chemin des studios, mais celui du Port de l’Arsenal, dans le quartier Bastille. C’est là qu’est amarré Frou-Frou, un yacht de croisière de 1973. L’animatrice l’a racheté, fait restaurer et propose à son bord des croisières fluviales, baptisées « Sous les jupons de la Seine« * (clin d’œil au titre de son émission de Chérie 25, Sous les jupons de l’Histoire) : découvertes de Paris avec des historiens, ou soirées privées. Et pas question d’être en retard à notre rendez-vous. « Le passage de l’écluse est prévu à 15 heures« , a-t-elle prévenu. Passionnée par cette nouvelle activité pas si facile à rentabiliser, elle a imaginé une petite virée pour le shooting de Gala. Nous voici donc partis pour une inhabituelle interview sur la Seine ! « C’est quand même la meilleure façon de découvrir Paris, non ? », s’enthousiasme cette éternelle adolescente, en marinière et tailleur blanc, à la proue de son bateau fendant les flots.
Intarissable, elle nous fait admirer L’Hôtel de Lauzun, où vécut Baudelaire, la coupole de l’Académie française… et la péniche avec terrasse et potager qui lui sert de pied-à-terre parisien. « C’est celle de Stéphane, mon mari« , explique-t-elle. A ses côtés, Stéphane Bachot, solide gaillard d’origine bourguignonne, un brin taiseux, lui lance un regard complice. Les bateaux sont à l’origine de leur improbable rencontre, il y a cinq ans. « Je voulais quitter mon appartement du Sentier, devenu trop grand après le départ de ma fille, mais retrouver une terrasse, poursuit Christine Bravo. Et c’est comme ça que je me suis retrouvée à regarder les péniches et à pousser la porte de son agence spécialisée. Quand je suis entrée, il a affiché son plus bel air bougon. Je chahutais et ça l’agaçait parce qu’il était au téléphone. J’étais à mille lieues de me douter qu’à l’époque de Frou-Frou, il fantasmait sur moi ! » « Devant ma télé, je la trouvais drôle, pétillante et physiquement superbe », avoue Stéphane. « Moi, au début, il ne me plaisait pas du tout. Pendant six mois, on a fait des visites, je ne regardais que les bateaux et pas le bonhomme. Et puis, on a commencé à échanger des textos, souvent tard le soir, à parler littérature. Une complicité amicale s’est nouée. Ma fille a vu avant moi qu’on était en train de tomber amoureux. »
Le 11 juin 2022, le couple s’est marié à Occhiatana, le village corse en Balagne où se trouve leur autre résidence, un moulin au cœur de trois hectares de terrain. « On est obligé de garder un pied à Paris. J’ai 67 ans et une retraite très confortable [autour de 3100 euros par mois, a-t-elle révélé récemment, ndlr]. Mais j’ai épousé un « p’tit jeune » qui a cinq ans de moins que moi et pas tous ses trimestres, lâche-t-elle. A chaque fois qu’on monte, on s’arrange pour grouper les dates, entre ses visites de bateaux et mes tournages d’émissions. C’est Stéphane qui gère tout ça. Moi, je suis à l’ouest ! » Notre-Dame est en vue. Christine Bravo fait coucou aux passagers d’un bateau-mouche qui l’ont reconnue, peste contre une averse qui l’oblige à regagner la cabine, envoie des vannes à Olivier, son capitaine, nous propose un verre de blanc (« du givry premier cru, tu vas m’en dire des nouvelles ! »). Même coincée sur le pont d’un bateau, l’ex-froufrouteuse en chef ne tient pas en place.
Ses petits-enfants l’appellent “Kikou”. “S’ils disent mamie, je leur pète les dents !”
Le sens de l’organisation n’est pas la seule qualité de Stéphane, qui maîtrise aussi le mode d’emploi particulier de sa femme. « Christine, dans la journée, il ne faut pas lui parler, même pas lui téléphoner. Si j’ai besoin de la joindre, je lui envoie un SMS avant », assure monsieur. « Je dors douze heures par nuit et j’ai besoin de solitude », confirme madame. « C’est la fête quand on partage un café ensemble le matin, s’amuse Stéphane. A Occhiatana, je prends le petit déjeuner et le déjeuner seul. Je la vois débouler en début d’après-midi, pendant une heure. Et après, je ne la revois que le soir. Mais ce n’est pas pour autant qu’on s’ennuie. Avec elle, on ne s’ennuie jamais. » Christine confirme : « On peut partir dans des fous-rires à trois heures du matin. Stéphane peut être très drôle. Et il n’a qu’un objectif dans la vie : me rendre heureuse. C’est inouï ! »
Le nouveau mari de Christine Bravo a ainsi noué une belle complicité avec ses deux enfants, Matthieu et Clara. « Ma fille travaille à Arte. A 30 ans, elle n’a pas vraiment coupé le cordon, elle est très en demande et je suis très présente pour elle. Mais en même temps, elle ne veut absolument pas bénéficier de ma notoriété. Quant à Matthieu, il a 45 ans et trois enfants, dont Paolo, un petit garçon autiste asperger. Il a été travailleur social et aujourd’hui, il élabore des budgets pour des communautés de communes. On s’aime énormément, on a une relation géniale mais il a fait sa vie et ce n’est pas facile de se voir car il habite en Maurienne. » C’est surtout aux vacances, chez elle en Corse, que Christine voit ses petits-enfants, qui l’appellent « Kikou » (« s’ils disent mamie, je leur pète les dents ! », se marre-t-elle). Et si elle les initie à la littérature et leur cuisine de bons petits plats, pour la vie de groupe, elle peut encore compter sur « Super Stéphane« . « C’est lui qui organise les jeux dans la piscine, lui qui sait canaliser Paolo en l’initiant au dessin. Moi, je ne suis pas patiente, je peux brailler, couiner. Lui, c’est un vrai pater familias, rassurant. » Une épaule solide sur laquelle elle peut aussi s’appuyer en cas de coup dur. Comme, début mars, lors du décès de Carmen, sa mère. « J’en ai fait voir à Stéphane, j’ai beaucoup pleuré. Mais tout se mêlait. Les derniers mois de la vie de ma mère à l’hôpital, épouvantables, où elle hurlait de douleur mais on ne la soulageait pas. La violence de la crémation. Et cette impression de se retrouver désormais en première ligne. J’ai 67 ans, je suis « cuite aux patates » : il me reste peu de temps… »
Le yacht Frou-Frou rentre au port et l’on se demande ce qui pourrait faire revenir Christine Bravo à quai. L’écriture ? « J’ai écrit le récit de mon enfance il y a trente ans mais ma mère m’a toujours dit que si je le publiais, elle se suiciderait. Et puis, je ne serai jamais Flaubert. » La télévision ? « C’est fou, il se passe un truc, tout le monde me réclame, je redeviens tendance et je ne sais pas pourquoi. Mais la vérité, c’est que je n’ai plus envie. » « Elle a un poil dans la main ! », la coupe Stéphane. Christine éclate de rire. Et l’on repart avec cette conviction : loin des rivages médiatiques, l’animatrice nage en plein bonheur avec son homme, et tant que cette croisière l’amuse, la Bravo ne fera pas de rappel.
* Pour tout renseignement, www.souslesjuponsdelaseine.fr
Cet article est à retrouver dans le Gala N°1563, disponible dans les kiosques ce jeudi 25 mai 2023.
Crédits photos : Jean-François Baumard
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