Depuis octobre 2022, l’Arcom a fait bloquer 166 noms de domaines de sites abritant des contenus pirates, dans le cadre de ses nouvelles prérogatives lui permettant d’agir contre des sites illégaux « miroirs » sans nouvelle décision de justice, a annoncé l’Arcom.
Cette série de blocages est le résultat d’une coopération, initiée le 5 octobre 2022, entre l’Arcom et les titulaires de droits pour lutter contre les téléchargements illicites. Parmi les sites bloqués, certains de streaming très fréquentés comme cpasmieux ou frenchstream. Depuis 2021, l’Arcom peut être saisie pour faire bloquer des services reprenant les contenus illégaux de sites déjà condamnés par la justice. Et ce sans nouvelle intervention du juge, ce qui accélère les procédures.
Bientôt une campagne de communication
Ce « blocage des sites initiaux a permis de diminuer l’audience des galaxies visées de 23 % entre octobre 2022 et mars 2023 », selon l’Arcom qui compte amplifier sa lutte contre les sites miroirs au second trimestre 2023. L’Arcom lancera une campagne de sensibilisation sur le sujet à partir de mi-juin (télévision, radio, cinéma, plateformes et réseaux sociaux).
Si des sites de streaming sont souvent empêchés d’agir, en revanche les sites de téléchargement de films en direct, s’adressant à des internautes plus technophiles, continuent à se répliquer et déménager rapidement. « Appuyés sur des marques fortes, depuis plusieurs années, ils peuvent, quasi instantanément après leur blocage, créer de nouveaux sites miroirs et en diffuser le nom de domaine », regrette l’Arcom.
Des blocages qui changent certains comportements
« Les mesures de blocage restent insuffisantes pour l’instant sur des services de téléchargement direct tels que wawacity, zoneannuaire ou zonetelechargement », reconnaît l’Arcom, tout en faisant valoir que son action commence à impacter les pratiques illégales. Un premier bilan global indique, selon une enquête de Médiamétrie, que « durant les six derniers mois, 38 % des internautes ayant des pratiques illicites reconnaissent avoir déjà été confrontés à un blocage d’un service illicite culturel ».
« Face à cette situation, 7 % des internautes concernés déclarent s’être tournés vers l’offre légale et 46 % ont abandonné leur recherche. En revanche, 6 % ont cherché à contourner le blocage et 41 % se sont reportés vers d’autres services illicites », selon cette enquête réalisée selon la méthode des quotas auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 internautes âgés de 15 ans ou plus.
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