L’animateur de France 2 aurait un incroyable point commun avec le tristement célèbre Landru.
À chaque fois, les proches amis qu’il reçoit en week-end dans son manoir normand, à dix minutes de Deauville, s’étonnent de la fascination morbide de Laurent Ruquier pour l’un des plus grands serial killers de tous les temps… Au point que certains redoutent même d’entrer dans la longère de 600 m2 que l’animateur a transformée en havre de paix, loin de l’agitation parisienne. Dans le hall trône la plus célèbre des armes du crime : le poêle de Landru !
Premier des tueurs en série français, Henri Désir Landru l’utilisait pour faire disparaître ses malheureuses victimes avec le même mode opératoire sinistre : après les avoir séduites en s’assurant qu’elles étaient célibataires et sans enfants, il leur faisait signer une procuration sur leurs biens en échange d’une promesse de mariage. Il tuait rapidement toutes ses conquêtes et brûlait les cadavres découpés dans sa lourde cuisinière en fonte. « Je n’ai pas de certificat d’authenticité du poêle de Landru, mais c’est ce qu’on m’a dit. Ce n’est pas moi qui l’ai acheté, c’est une amie sur une brocante. Cela fait des années que je l’ai récupéré », a confié la semaine dernière Laurent Ruquier à Christophe Dechavanne.
« Ce n’est ni par vice ni par amour pour Landru, ni parce que j’avais envie de brûler quelque femme ou quelque homme que ce soit, a assuré l’animateur des Grosses Têtes. C’est parce que j’avais une pièce sur Landru au théâtre et on a eu l’idée d’exposer le poêle… C’est la première pièce que j’ai écrite, ça doit dater d’une vingtaine d’années… » En 2005 exactement, à l’affiche du Théâtre Marigny avec Régis Laspalès dans le rôle du criminel.
L’homme à la barbe célèbre tua onze fois de 1915 à 1919, niant l’évidence jusqu’au bout avec cynisme. Son procès a été un des meilleurs feuilletons des années 1920. Un parcours qui a pour le moins inspiré Laurent Ruquier, au point d’en faire un vaudeville teinté d’humour noir. Deux ans après la condamnation de Landru à la peine capitale, ses biens ont été vendus aux enchères. Le poêle a été acquis pour la modique somme de 46 francs, revendu en 1923 pour 4 000 francs au musée Grévin, avant de s’en débarrasser des années plus tard.
FRANÇOIS PERRET
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