Nick Cave a répondu avec flegme et humour aux critiques qui ont surgi quand il a accepté d’accompagner la délégation australienne au couronnement de Charles III, qui se tiendra le 6 mai à Londres. Dans sa lettre d’information, Red Hand Files, le rockeur est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à répondre présent à l’invitation.
S’il a accepté, ce n’est pas parce qu’il est « monarchiste » ou « royaliste », a-t-il d’emblée déclaré, comme le relaye le Guardian. Il précise au passage qu’il n’est pas non plus « un fervent républicain », quand bien même il reconnaît que les débats autour de l’abolition de la monarchie sont « interminables mais nécessaires ».
Non, ce qui motive l’artiste, qui vit en partie en Angleterre, est beaucoup plus simple : il a « un attachement émotionnel inexplicable pour la famille royale ». Bref, comme une midinette et des millions de personnes dans le monde, Nick Cave aime le décorum et les rois et reines. « Je suis tout simplement attiré par ce genre de choses – le bizarre, l’étrange, le spectaculaire stupéfiant, l’impressionnant », ajoute-t-il.
Dingue
Certes, son évolution ne plaît guère à ceux de ses fans qui restent scotchés sur le jeune homme qu’il a été. Mais, avec tendresse et sans mâcher ses mots, le Nick Cave d’aujourd’hui, du haut de ses 65 ans, ne ménage pas le « jeune Nick Cave ».
« Quant à savoir ce qu’aurait pensé le jeune Nick Cave, eh bien, le jeune Nick Cave était, avec tout le respect que je dois au jeune Nick Cave, jeune et, comme beaucoup de jeunes, en grande partie dingue », écrit-il avec humour.
Ce qui implique que le sexagénaire, qui n’est ni un « fichu grincheux », ni « coincé dans une position idéologique », préfère prendre ses distances avec l’ado et le jeune homme qu’il fut. « Je suis un peu prudent quand il s’agit de l’utiliser comme point de repère pour ce que je devrais ou ne devrais pas faire. Mais il était mignon, je le reconnais », plaisante-t-il à propos de son passé.
Ajoutant qu’il est curieux du « spectacle du monde », Nick Cave ne voit pas pourquoi il se priverait de le goûter à la première place ! Ce couronnement sera « probablement l’événement historique le plus important de notre époque au Royaume-Uni. Pas seulement le plus important, mais le plus étrange, le plus bizarre », écrit-il à juste titre.
Le couronnement de Charles III, à l’âge de 74 ans, est certes un événement de portée planétaire.
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