Six hommes, trois femmes : neuf jurés, qui, du fait de la sensibilité de l’affaire et des potentielles pressions qu’ils pourraient recevoir, demereuront anonymes, a garanti le juge Lewis Kaplan.
Depuis mardi 25 avril 2023, au tribunal civil fédéral de Manhattan, à New York, ils écoutent la version d’E. Jean Carroll, une ancienne chroniqueuse de presse et autrice qui accuse Donald Trump de viol et de diffamation, et celle de l’avocat de l’ancien Président des États-Unis, qui ne s’est pas présenté à ce procès.
Celui-ci se joue au civil, et s’est ouvert à la suite d’une plainte déposée par E. Jean Carroll. La femme aujourd’hui âgée de 79 ans dénonce des faits qui se seraient déroulés dans une cabine d’essayage d’un magasin de la Grosse Pomme, en 1996. Dans la petite pièce cachée, elle aurait été « tripotée, pelotée et violée », comme elle l’affirme depuis 2019.
Donald Trump poursuivi au civil
« Au moment où ils ont été à l’intérieur [de la cabine], tout a changé. D’un coup, plus rien n’était drôle. (…) Trump faisait presque deux fois sa taille », a lancé l’une des avocates de la plaignante, citée par l’Agence France-Presse (AFP).
Joe Tacopina, l’avocat de Donald Trump, conteste vivement ce récit, qui a pourtant été corroboré par une amie de la plaignante à la barre ce mardi 2 mai. « Elle abuse du système pour de l’argent, pour des raisons politiques et pour son statut », plaide-t-il devant E. Jean Carroll.
Son client affirme n’avoir jamais rencontré cette ancienne journaliste. « Je le dirai avec le plus grand respect : d’abord elle n’est pas mon genre ; ensuite, cela n’est jamais arrivé », avait-il même déclaré dans un témoignage récolté durant la procédure, avant d’être confronté à un cliché où il figurait aux côtés de son accusatrice.
Agression sexuelle dans un avion
À de nombreuses reprises, Donald Trump a été accusé de violences sexistes et sexuelles. Il a toujours démenti.
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