Hospitalisé, en pleine cure de désintoxication, celui qui a causé un terrible accident de la route en février dernier, semble avoir du mal à exorciser ses vieux démons…
Depuis le 10 février dernier, Pierre Palmade fait pratiquement la une de l’actualité toutes les semaines. Placé sous contrôle judiciaire dans un établissement spécialisé, où il est en observation suite à l’AVC dont il a été victime le 25 février, Pierre Palmade est évidemment tenu de suivre une cure de désintoxication pour se débarrasser de ses addictions fatales. Selon les informations de Paris Match, l’humoriste devait d’ailleurs quitter, le 25 avril, l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif pour rejoindre un autre centre de soins et y achever sa désintoxication, condition préalable à la tenue probable de son procès.
Le 24 avril, à ce sujet, BFM TV, dans l’émission Ligne rouge, a diffusé un documentaire intitulé Pierre Palmade, 30 ans de démons. Une plongée édifiante dans la vie sulfureuse de l’humoriste, organisée autour de ses addictions à la drogue et au sexe. De nombreux témoignages concordants sont venus attester d’une existence vécue sur un fil dont l’issue ne pouvait être que fatale. Le documentaire est par ailleurs revenu sur un épisode méconnu de tous, qui éclaire un peu mieux la tragédie survenue le 10 février.
Villa Paradiso
En 2021, nous apprend Pierre Palmade, 30 ans de démons, l’humoriste s’était envolé pour la Tunisie pour entamer une cure de désintoxication dans un centre spécialisé, Villa Paradiso, situé dans le nord du pays, en bord de mer. À l’époque, Pierre Palmade confiait à ses proches qu’il voulait se sortir coûte que coûte de la spirale infernale dans laquelle il avait plongé. Pour la « modique » somme de 15 000 euros et vingt-huit jours de suivi obligatoires, il a donc rallié cet établissement d’un luxe idyllique qui, sur son site, affirme assurer une expertise et un traitement de tous les cas de toxicomanie – et des dérives associées.
Un membre du centre a accepté de témoigner, dans le documentaire, sur le séjour de Pierre Palmade. Selon lui, ce dernier, à son arrivée, paraissait très « affaibli ». Il ajoute que ce patient pas comme les autres avait rejoint la clinique « dans un état physique et psychologique instable ». Pas de quoi, cependant, inquiéter le personnel, habitué à voir des cas aussi compliqués et sensibles…
Réaction épidermique
À la Villa Paradiso Pierre Palmade devait se conformer à un programme bien établi : la cure, évidemment, composée d’un suivi quotidien avec un psychothérapeute et d’une remise en condition physique ; mais aussi la participation active à des groupes de parole. « Notre approche se concentre sur le retour du corps et de l’esprit à une bonne santé, indique le centre sur son site. Cela comprend une alimentation saine, du repos dans un cadre revigorant, du yoga et/ ou de l’exercice, la possibilité de passer du temps avec la famille et des activités qui vous permettent de renouer avec le plaisir. »
Pierre Palmade avait donc, a priori, tout pour prendre un nouveau départ. Le témoin, interrogé dans le documentaire, se souvient cependant d’un homme « très introverti » qui « répondait peu aux tentatives de l’équipe de vouloir le faire parler ». Cette source indique par ailleurs que le sevrage de l’humoriste était très difficile. Les signes de manque étaient manifestes et jugés « intenses » selon elle.
Volonté défaillante ? Incapacité à surmonter le sevrage ? Désintérêt pour les échanges avec les autres toxicomanes ? Simple caprice ? Nul ne sait les raisons qui auraient poussé Pierre Palmade à quitter l’établissement au bout d’une semaine de traitement. Une réaction épidermique, que la tragédie du 10 février rend d’autant plus incompréhensible.
Toujours est-il que, encore selon BFM TV, l’humoriste est attendu prochainement au CHU de Bordeaux, sa ville natale, dans le service soins de suite et de réadaptation. Les conditions de son contrôle judiciaire, elles, demeurent inchangées.
Louis-Paul CLÉMENT
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