La 34e cérémonie des Molières, ce lundi 24 avril, était animée ! Alors que deux comédiennes militantes CGTistes interpellaient rageusement Rima Abdul-Malak sur l’état de la culture en France, la ministre s’est levée pour défendre son bilan. Une première dans l’histoire de l’événement au cours duquel ses prédécesseurs ont toujours préféré rester silencieux. Mais cette prise de parole était-elle calculée ?
“Le coup d’éclat d’une inconnue”. C’est ainsi que Le Parisien a baptisé son article consacré à l’analyse de la prise de parole inattendue de Rima Abdul-Malak aux Molières, ce 24 avril. Alors que la 34e cérémonie récompensant les meilleurs spectacles de l’année accueillait sur scène deux comédiennes militantes à la CGT, visiblement venues en découdre, la ministre a pris son courage à deux mains en demandant un micro pour pouvoir leur répondre en direct. “Là, c’est pas possible”, a commencé la Libano-française de 44 ans. Au cours de la soirée, des dizaines de personnalités ont salué sa volonté d’asseoir son statut, à l’inverse de ses silencieux prédécesseurs. Mais cette intervention osée était-elle préparée ?
Dans le quotidien francilien, la question se pose alors que le gouvernement d’Élisabeth Borne traverse une zone de turbulences interminable en raison du passage en force de la loi sur la réforme des retraites. Le bagou de l’ex-conseillère culturelle d’Emmanuel Macron lors de la grand-messe du théâtre semble en effet l’avoir “avantageusement replacée sur un échiquier politique qui n’était pas le sien”, décrypte le journal. Informée que des membres de la CGT prendraient la parole au fil de la soirée, la ministre de la Culture s’était réservée le droit de répliquer, apprend-on aussi. Mais pourquoi maintenant ? “On la disait fragilisée en cas de remaniement dans les prochaines semaines, elle a probablement sauvé sa peau”, révèle un conseiller ministériel interrogé dans Le Parisien.
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Révélations sur “les débuts difficiles” de Rima Abdul-Malak
Il faut dire que jusqu’ici, l’ancienne collaboratrice de Clowns sans frontières n’avait pas véritablement eu l’occasion de briller. À l’image de ses prédécesseurs, Rima Abdul-Malak faisait partie des plus discrets du gouvernement, laissant le champ libre aux humoristes et autres comédiens pour ironiser sur son manque de visibilité. “Elle a eu des débuts difficiles, mais d’un coup elle s’est politisée. À elle, maintenant, d’utiliser ce nouveau capital pour être une ministre plus visible”, suggère aussi un membre du gouvernement dans Le Parisien.
Sa réponse pleine d’assurance mais aussi d’émotion en a en tous cas impressionné plus d’un. “Je lui ai envoyé un texto pour dire que je la trouvais libre et courageuse”, a confié le musicien Ibrahim Maalouf, proche de la ministre, au Figaro. “Pour bien la connaître, je sais qu’elle a un tempérament fort et j’attendais le moment où elle sortirait du bois.”
Il y a quelques jours, Rima Abdul-Malak avait été pointée du doigt à la suite de la publication d’une vidéo sur laquelle on l’apercevait souriante au concert du rappeur Jay-Z, à la fondation Louis Vuitton. “Un ministre qui fait la fête alors que les Français sont dans la rue et que le président n’a jamais été aussi bas dans les sondages, c’était très moyen en termes de com, des dents ont grincé en interne”, a admis un conseiller dans Le Parisien. Nul doute que son intervention musclée, largement plébiscitée par les élus de la majorité, a redonné le sourire au gouvernement.
Crédits photos : COADIC GUIREC / BESTIMAGE
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