Interview de Carla ("Top Chef") : “Petite, je voulais être médecin !”

Elle est la Française qui a su conquérir Naples avec ses pizzas ! Rencontre avec une jeune maman qui prouve qu’on peut tout conjuguer.

Ici Paris : Vous avez déjà une expérience dans une émission de cuisine à la télévision. Racontez-nous ?

Carla Ferrari : À 13 ans, je me suis inscrite un peu par hasard à un concours de cuisine amateur par le biais d’un magazine. J’ai été sélectionnée et je me suis retrouvée à animer Tfou de cuisine sur TF1 en 2009 et j’ai ensuite sorti mon livre de cuisine un an plus tard (La Cuisine de Carla – Des recettes plutôt gourmandes, parfois chics, toujours faciles). À l’époque, je ne me rendais pas forcément compte de la chance que j’avais d’avoir cette expérience. Ça reste vraiment un très bon souvenir.

Vous pensiez déjà en faire votre métier ?

Absolument pas ! Pour moi la cuisine était une passion, un hobby, que je pratiquais quand je rentrais de l’école. Je n’avais pas vocation à devenir cheffe. J’étais attirée par d’autres domaines, je me voyais ingénieure automobile ou médecin… Mais au moment de choisir ma voie, je me suis rendu compte que le fil rouge de mon enfance et de mon adolescence c’était la cuisine. J’ai donc décidé de me former à l’école hôtelière Ferrandi à Paris.

Qui vous a transmis la passion de cuisiner. Vos parents ?

Et non justement. En réalité, j’ai commencé à cuisiner par dépit car mes parents ne cuisinaient pas du tout à la maison. Ils étaient gourmands, appréciaient les bons produits mais ils ne savaient pas les mettre en valeur. Comme personne ne prenait les choses en main en cuisine, je me suis dit : « Allez je m’y mets. » On est jamais mieux servi que par soi-même.

Vous avez suivi votre mari à Turin où vous avait lancé une pizzeria. Le succès est vite au rendez-vous puisqu’elle a figuré dans le classement des meilleures pizzerias d’Italie…

Une Française qui lance une pizzeria en Italie, le pays de la pizza, ce n’était pourtant pas gagné… On aurait pu croire à une bonne blague. Au bout d’un an seulement, on a eu la bonne surprise d’être récompensés par plusieurs prix et j’ai pu me lâcher en créant des pizzas « exotiques » à la pêche par exemple…

“L’émission est arrivée à un tournant de ma vie”

Qu’est-ce que Top Chef pouvait vous apporter en plus ?

L’émission est arrivée à un tournant de ma vie car je venais de vendre ma pizzeria après avoir appris que j’allais devenir maman. Au bout de quelques mois à pouponner, on m’a proposé Top Chef. Je me suis dit que c’était une opportunité à saisir même si je savais que ça n’allait pas être de tout repos.

“J’ai continué à allaiter mon fils pendant le tournage”

Participer au programme avec un enfant en bas âge, le défi est encore plus grand ?

Mon fils Salvatore n’avait même pas 6 mois au moment du tournage. Top Chef a été un marathon en famille puisque j’ai beaucoup sollicité mes proches qui m’amenaient mon fils autant que possible pendant les temps libres… Je voulais pouvoir continuer à l’allaiter. Je suis très fière d’avoir pu faire ce concours en tant que jeune maman, montrer qu’on pouvait jongler entre la cuisine et la maternité.

Professionnellement où en êtes-vous ?

J’essaie de me réinventer en tant que cheffe nomade. Je réponds à des sollicitations de marques, j’organise des « social dinners », je m’épanouis comme cheffe indépendante.

Vous vivez à Naples. La France ne vous manque pas ?

Si sur certains aspects… Mais ici, il y a la mer, le soleil, la mozzarella, que demander de plus (rires) ?

PROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS PROMÉ

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