Covid-19 : ce que l’on sait du nouveau variant Arcturus, qui s’attaque surtout aux enfants

La Covid-19 n’a plus sa force de frappe d’antan, mais circule encore. Ainsi, certains pays continuent d’enregistrer une augmentation du nombre de cas, détaille un rapport de de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié 30 mars dernier. Une hausse qui pourrait être liée à l’émergence d’un nouveau variant : XBB.1.16.

Aussi nommé « Arcturus », il circulerait dans 22 pays, notamment en Inde où il aurait « remplacé les autres variants »À cause de sa capacité à échapper aux anticorps et à se propager rapidement, il est actuellement mis sous surveillance par l’OMS.

XBB.1.16, plus robuste face aux anticorps

Parmi les plus de 600 sous-lignages d’Omicron connus, Arcturus est celui qui inquiète le plus les expert.e.s. Petit frère de Kraken – XBB.1.5, il montre une « plus grande infectiosité, ainsi qu’une augmentation potentielle de la pathogénicité », a détaillé le Dr Van Kerkhove, responsable technique de l’OMS, lors d’une conférence de presse le 29 mars.

Selon des expériences dont les résultats ont été publiés le 9 avril sur biorxiv.org, il aurait démontré « une puissance robuste » face aux anticorps issus d’une précédente vaccination ou infection. D’après les chercheur.euse.s, il y a de grandes chances pour qu’il se propage « dans le monde entier dans un avenir proche ».

Une hausse des cas chez les enfants de moins de 12 ans

Arcturus se distingue aussi par sa symptomatologie.

Outre la toux et la forte fièvre, il provoquerait chez les enfants une conjonctivite « qui démange », sans écoulement de pus mais donnant la sensation d’avoir des yeux « collants ». Ce signe n’avait jamais été observé chez aucun autre variant, note le Dr Vipin Vashishtha, pédiatre indien et ancien chef du comité de vaccination de l’Académie indienne de pédiatrie, dont les propos sont relayés par Fortune.

En Inde, Arcturus s’attaquerait principalement aux enfants de moins de 12 ans. Il circule si vite qu’il aurait « remplacé les autres variants ». Des simulations d’exercices sont d’ailleurs organisées dans les hôpitaux pour se préparer à une éventuelle pression. Certains États ont même rendu obligatoire le port du masque en public, incitant la population à suivre les protocoles de sécurité Covid-19.

« Nous n’avons pas constaté de changement de gravité chez les individus ou dans les populations, mais c’est pourquoi nous avons mis en place ces systèmes », a précisé le Dr Van Kerkhove.

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