Jean Castex, pas de miracle à la RATP : “Tout est loin d’être réglé”

Jean Castex veut renouer le dialogue avec les agents de la RATP dont le taux d’absentéisme insinue un manque de motivation aux multiples raisons. Depuis son arrivée, les salariés lui reconnaissent son envie de bien faire, mais cela ne suffit pas.

L’ancien Premier ministre, devenu le patron de la RATP, a rendu visite aux salariés de l’entreprise de transports parisiens. « C’est en devenant PDG de la RATP que j’ai pleinement pris conscience de la notoriété acquise du fait d’avoir été vu quotidiennement à la télé pendant le Covid », a affirmé Jean Castex dans les colonnes du Parisien, paru ce mardi 11 avril, lors d’une visite de terrain en mars dernier.

L’ex-locataire de Matignon arpente régulièrement les lignes de métro à la rencontre des employés de la RATP. Les violences verbales et parfois physiques que subissent ces derniers élève le taux d’absentéisme à des niveaux records, deux fois supérieurs à 2019. « On n’arrive pas à le faire redescendre. Il faut trouver une solution, nous faisons face à une forte concurrence », a expliqué Jean Castex. « L’absentéisme peut aussi traduire un mal-être. Le principal c’est de redonner aux salariés le goût et l’envie d’aller bosser. Un agent motivé tombe moins souvent malade« , a remarqué l’ancien chef du gouvernement qui souhaite « renouer le contact et rencontrer les syndicats ».

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Des progrès qui demandent à se confirmer

L’un des objectifs de Jean Castex : passer un tiers de son temps avec les agents sur le terrain. « C’est une méthode de gouvernement. Cela permet d’établir un bon diagnostic », a-t-il affirmé. « Le ressenti est meilleur, a concédé le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Christophe Delprat. Il est accessible, là où d’autres s’abritaient derrière des conseillers. On sent qu’il essaie de reconstruire l’esprit de famille, la fierté qui existait à la RATP. Et on reparle de service public. La dernière fois, c’était il y a vingt ans. » Mais le secrétaire général de la CGT-RATP-Bus, Cémil Kaygisiz, de tempérer : « Tout est loin d’être réglé. L’inflation est à 6%. La hausse des salaires n’a pas été suffisante pour les compenser. Et, il n’a pas mis un terme à la filialisation de l’entreprise. Les discours sont encourageants, mais les hommes politiques en font beaucoup. Il faut que cela se traduise par un changement de cap. Nous jugerons par des actes. »

Article écrit avec la collaboration de 6Médias

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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