Prix International du Parfum Marie Claire 2023 : le palmarès

Meilleure création, Meilleur flacon, Prix de l’audace et Prix France : découvrez les six lauréats de notre onzième édition du Prix du Parfum Marie Claire, célébrée dans vingt-six pays cette année.

Prix du meilleur parfum féminin : Paris-Paris Les Eaux de Chanel

Notre jury international couronne une eau fraîche exquise et hautement raffinée. Sous son apparente simplicité, elle se révèle aussi complexe et sophistiquée que les précédents opus d’une collection déclinée autour des destinations de prédilection de Gabrielle Chanel  : Paris-Biarritz , Paris-Deauville, Paris-Venise, Paris-Riviera et Paris-Édimbourg.

Olivier Polge, le parfumeur maison, illustre cette fois sa vision d’un Paris fantasmé, s’inspirant de l’allure stylée et décontractée d’une Parisienne. Pari tenu haut la main.

Cette héroïne est parfaitement incarnée par l’exquise rose damascena, élégante sans ostentation, transcendée par les agrumes frais, corsée par un extrait de poivre rose plein d’esprit et escortée d’un patchouli ultra-chic.

Le fameux flacon, aux lignes épurées et au verre léger surmonté d’un capot noir, facilite un geste ample, idéal pour profiter à longueur de journée de ce sillage subtil et ravissant.

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Prix du meilleur parfum masculin : Uncut Gem de Maurice Roucel aux Éditions de Parfums Frédéric Malle

Dans sa maison d’éditions, Frédéric Malle accompagne avec brio les créa-teurs.rices les plus talentueux·ses. Délivré.es des contingences habituelles, du coût des matières premières aux tendances et magistralement épaulé.es, ces parfumeur.es de haute volée composent pour lui des chefs-d’œuvre, tels que « Portrait of a Lady » de Dominique Ropion, « Rose Tonnerre » d’Édouard Fléchier ou « Synthetic Jungle » d’Anne Flipo.

Maurice Roucel, qui avait déjà produit le magistral « Musc Ravageur » et le si joli « Dans tes bras », s’est attelé cette fois à un sillage résolument viril.

Il a même accepté de peaufiner le parfum unique qu’il portait depuis des années à titre personnel. « Une eau de Cologne presque cliché, très osée techniquement par sa dose d’ambrocénide cristal, mais totalement irrésistible », comme le décrit Frédéric Malle.

L’envolée claire et épicée, tissée élégamment de bergamote, mandarine, gingembre, racine d’angélique et noix de muscade, est mise en tension par un feu crépitant de cuir, vétiver et encens, et par une overdose d’ambre et de musc.

Du raffinement à la force brute, ce masculin a ce charme troublant et musclé qui fait chavirer. Et une ténacité qui le rend inoubliable.

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Prix de l’audace : J’Adore Parfum d’Eau de Christian Dior

Ce prix de l’audace consacre une innovation et même une révolution : breveter une technologie parvenant à proposer une eau de parfum concentrée, tenace et signée mais délivrée de tout alcool.

Grâce à une technique de nanoémulsion sous forte pression, l’eau se mélange à une puissante concentration huileuse. La texture se délivre dans une brume infiniment douce et jamais desséchante. D’une étonnante douceur lactée, elle imprègne la peau d’une caresse florale enveloppante et veloutée qui perdure jusqu’au soir.

Fi de l’habituel tête-cœur-fond, elle révèle immédiatement un bouquet, au plus près de ses pétales, dans sa somptueuse naturalité. Le parfumeur François Demachy a évidemment réuni les plus belles fleurs de J’Adore : magnolia de Chine, jasmin, rose et chèvrefeuille. Il y a habilement ajouté un somptueux néroli de Vallauris, à la fois vif, suave, solaire et délicatement iodé.

L’inimitable amphore se teinte d’une blancheur opalescente et nacrée, faisant écho à cette texture nuage aussi visionnaire qu’attachante.

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Prix du meilleur flacon féminin : Fame de Paco Rabanne

Sans surprise, le flacon du dernier féminin de Rabanne a fait sensation dans le monde entier. Après le robot Phantom, son alter ego masculin, Fame se démarque par son originalité.

Vêtu d’une robe en cotte de mailles dorée et argentée, arborant des lunettes noires de star en forme d’œil de chat et campé sur des bottes rutilantes, il est aussi irrésistible et aimantant qu’un modèle de Julien Dossena, directeur artistique de la maison de mode. Puisqu’il serait inenvisageable de se séparer d’un tel bijou, l’objet peut se remplir, nous évitant d’alourdir notre empreinte carbone.

Si l’écrin est hypnotisant, le sillage est tout aussi singulier et séduisant. Taillé sur mesure par quatre parfumeurs de Firmenich – Dora Baghriche, Marie Salamagne, Alberto Morillas et Fabrice Pellegrin -, il est grassois et composé à 90 % d’ingrédients d’origine naturelle avec des composants écoresponsables.

Ultra-féminin, il ose un trio d’encens crémeux, éclairé par la bergamote, le jasmin frais et la mangue juteuse, puis enrobé par la chaleur addictive du santal et de la vanille. Un jeu de contrastes savoureux qui nous emballe finalement autant que le flacon. 

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Prix France féminin : Aqua Allegoria Nerolia Vetiver de Guerlain

Fraîchement rénovée, la ligne Aqua Allegoria est devenue l’emblème de la démarche d’innovation durable de Guerlain sur ses fragrances.

Dans cette collection de parfums jusqu’à 95 % d’origine naturelle, formulés avec un alcool issu de l’agriculture biologique et abrités dans un nouveau flacon revisité dans un esprit d’éco-conception – rechargeable et fabriqué à partir de verre recyclé -, une senteur inédite nous serre particulièrement et joyeusement le cœur.

Inspiré.es par l’île d’Ischia, dans la baie de Naples, Thierry Wasser et Delphine Jelk, parfumeur.es maison, y célèbrent un merveilleux néroli de Calabre, délicieusement vert et floral. Éclaboussé par la fraîcheur de la bergamote, du petit-grain et du basilic, puis adouci par une figue savoureuse, il est escorté par un splendide vétiver.

Du splash de lumière à l’ombre délicieuse de la sieste, Nerolia Vetiver a la grâce de la « dolce vita ». Il a déjà tant de succès qu’il se revisite depuis en déclinaison Harvest ou Forte. Un classique est né !

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Prix France masculin : De Los Santos de Byredo

Byredo, de plus en plus prolifique, délivre ici un parfum conçu comme une célébration de la vie. Ben Gorham, fondateur et créateur artistique de la maison suédoise, l’a piloté « après une perte, une période tranformatrice. Non pour passer à autre chose parce que cela impliquait l’oubli, mais pour honorer mes souvenirs, la beauté de la vie et traduire cela en parfum ».

Pour lui, le parfumeur Jérôme Épinette – chez Robertet – a composé mieux qu’un simple rituel de commémoration.

Cette brume aromatique musquée se révèle mystique, envoûtante et transportante. L’envolée brillante, de la sauge herbacée à la mirabelle addictive sans être sucrée, est relayée par un cœur tendrement tissé de racine d’iris et de ciste, puis par un sillage ensorcelant réchauffé de palo santo, oliban et ambroxan.

Du froid au chaud, du sec au moelleux, De Los Santos délivre une atmosphère apaisante et même planante. Il est de ces parfums que l’on peut choisir pour une vie et en faire sa signature. Il obtient notre prix France masculin mais s’adopte aussi parfaitement au féminin.

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