Vous souffrez de migraines, et vous avez la nette impression qu’elles surviennent toujours au même moment de la journée ? C’est normal. L’horloge interne de notre corps aurait un impact majeur sur la propension à souffrir de migraines et de céphalées en grappe, ainsi que le démontre une méta-analyse de 72 études, publiée le mercredi 29 mars 2023 dans Neurology, the American Academy of Neurology’s medical journal.
Des moments et saisons plus propices aux migraines
Selon la méta-analyse, les migraines – deux fois plus fréquentes chez les femmes, selon l’Organisation mondiale de la santé – apparaissent surtout la nuit tandis que les céphalées en grappe (un mal de tête unilatéral qui peut inclure des larmes, des paupières tombantes et un nez bouché) s’imposent surtout en journée.
Cette étude révèle également que des saisons sont plus propices aux céphalées en grappe, et en particulier les changements de saisons, au printemps et à l’automne. Pour les migraines, qui se calment en général entre 11 heures du soir et 7 heures du matin, les personnes questionnées semblent avoir remarqué qu’elles étaient plus nombreuses entre avril et octobre.
« Les données suggèrent que ces deux troubles de la céphalée sont hautement circadiens à plusieurs niveaux, en particulier les céphalées en grappe », précise l’auteur de l’étude, le Dr Mark Joseph Burish.
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Une meilleure compréhension du lien entre migraines et rythme circadien
Le chercheur explique qu’une meilleure compréhension des facteurs aggravants et des spécificités de ces douleurs pourrait amener à une meilleure prise en charge : « Les médicaments qui ont une influence sur le rythme circadien pourraient représenter un nouveau type de traitement que nous pouvons offrir aux patients concernés. »
La méta-analyse révèle que les personnes migraineuses produisent moins de mélatonine que les personnes n’en souffrant pas, et en produisent encore moins pendant les crises. Les personnes souffrant de céphalées en grappe ont également un plus haut taux de cortisol dans le sang et un taux plus bas de mélatonine. Ces douleurs seraient donc liées à la qualité de notre sommeil, mais en seraient également des perturbatrices.
Un bouleversement de notre horloge interne peut avoir des impacts négatifs sur notre état général. En plus de la fatigue, de la prise de poids et des troubles de l’humeur, on sait désormais que le rythme circadien pourrait être aussi responsable de céphalées et de migraines.
« Cela soulève également la question de la génétique des déclencheurs comme les changements du sommeil qui sont des déclencheurs connus de la migraine et représentent des indices pour le rythme circadien du corps », concluent les scientifiques dans un communiqué.
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