Le nouvel album d’Ed Sheeran, – (prononcez « Subtract »), qui sort le 5 mai, est un condensé de ce que le chanteur a traversé l’année dernière. Une période sombre, au cours de laquelle l’interprète de Shape of You a fait face, en quelques semaines dès le mois de février, au décès de son meilleur ami, Jamal Edwards, à la maladie de sa compagne, Cherry Seaborn, diagnostiquée d’une tumeur pendant sa deuxième grossesse, et à un procès pour plagiat. Autant d’épreuves qui l’ont plongé dans une dépression et lui ont donné l’envie de s’ôter la vie.
« J’avais le sentiment de ne plus vouloir vivre. Et j’ai eu ce sentiment tout au long de ma vie… Vous êtes sous l’eau en train de vous noyer. Vous êtes dedans et vous ne pouvez pas en sortir », a-t-il confié à Rolling Stone, ajoutant qu’il culpabilisait de penser au suicide, un sentiment « égoïste » alors qu’il est père de deux enfants.
Sortir de la dépression
C’est par la thérapie, sur les conseils de sa compagne, qu’Ed Sheeran a pu sortir la tête de l’eau. Une démarche qui ne lui est pas venue naturellement, car « d’où je viens, personne ne parle vraiment de ce qu’il ressent ». Et cela semble avoir porté ses fruits de pouvoir « évacuer sans se sentir coupable », pour commencer à régler également les autres problèmes qui le rongeaient depuis longtemps.
« J’ai un vrai problème avec la nourriture. Je suis un mangeur compulsif », explique-t-il au magazine, tout en faisant référence au passage de l’autobiographie d’Elton John sur la boulimie. « Aujourd’hui, je suis plutôt un sportif compulsif. » Cette boulimie s’appliquait aussi à sa consommation d’alcool, qu’il a freinée depuis la deuxième grossesse de Cherry Seaborn.
« Deux mois avant la naissance de Lyra, Cherry a dit : « Si je perds les eaux, tu veux vraiment que quelqu’un d’autre me conduise à l’hôpital ? » Parce que je buvais juste beaucoup. Et c’est là que j’ai eu le déclic. J’étais genre : « Non, en fait, je ne le veux vraiment pas. » Et je ne veux jamais être bourré en tenant mon enfant. Jamais, jamais. J’adore le vin rouge et j’adore la bière. Je ne connais aucun vieux rocker qui ne soit pas soit alcoolique, soit sobre, et je ne voulais être ni l’un ni l’autre », confie-t-il.
Nouvelle page
Il en va de même pour les drogues. « Je me souviens juste d’être allé à un festival et de m’être dit : « Eh bien, si tous mes amis en prennent, ça ne peut pas être si terrible. » Et puis on y goûte. Et puis ça devient une habitude que vous faites une fois par semaine, puis une fois par jour, puis deux fois par jour, puis sans alcool. C’est juste devenu de mauvaises vibes », révèle-t-il.
S’il ne précise pas quand il a arrêté, la mort de son ami, le DJ et fondateur de SB.TV, Jamal Edwards, à 31 ans d’une arythmie cardiaque causée par sa consommation de cocaïne, a été un autre déclencheur. « Je ne toucherai plus jamais à rien, parce que c’est comme ça que Jamal est mort. Et c’est tout simplement irrespectueux envers sa mémoire de s’en approcher », a-t-il détaillé.
Ce nouvel album, –, clôture sa série commencée avec le disque +. Une nouvelle page s’ouvre donc pour Ed Sheeran, qui a finalement gagné le procès pour plagiat qui lui était intenté en avril dernier. Quant à Cherry Seaborn, elle a pu soigner sa tumeur après avoir mis au monde leur deuxième fille en mai.
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