En première ligne de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites, le secrétaire d’État aux Transports fait face à la grogne sociale. Avant de rejoindre le gouvernement, Jean-Baptiste Djebbari a côtoyé bon nombre de célébrités, dont les soeurs Middleton.
Depuis plus de deux semaines, il avance en pleine turbulence. Seulement quelques mois après sa nomination au secrétariat d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari fait face à une grogne sociale quasi inédite. Et à seulement 37 ans, il ne semble pas vaciller alors que la grève interprofessionnelle – débutée le 5 décembre dernier – ne fléchit pas. Il faut dire que la pression, il la connaît presque par coeur. Avant d’embrasser une carrière politique, le secrétaire d’Etat a notamment été pilote d’avion. Diplômé de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile – dont il est sorti major de promo -, il a commencé sa carrière au sein de la Direction générale de l’aviation civile. « Bon, calme, précis », comme le décrit Gérard Feldzer, un ancien instructeur, dans les colonnes du Point, Jean-Baptiste Djebbari aurait bien pu faire carrière à Air France. Mais c’est en tant que pilote d’affaire qu’il s’est épanoui.
Il a commencé à prendre le commandement d’un avion dans une compagnie américaine, NetJets, avant de devenir directeur des opérations aériennes au sein de la compagnie luxembourgeoise Jetfly. Pendant sa carrière aérienne, le jeune secrétaire d’Etat aux Transports a croisé de nombreuses personnalités. Dans son avion ? Des joueurs de football, explique Le Point, mais aussi des célébrités du gotha. C’est ainsi que Jean-Baptiste Djebbari s’est retrouvé aux commandes d’un avion qui transportait alors Kate Middleton et sa soeur, Pippa. Proche des people, l’homme politique se veut également en adéquation avec tous les Français depuis sa nomination. Comme Marlène Schiappa avant lui, il n’a notamment pas hésité à venir défendre les réformes du gouvernement sur le plateau de Cyril Hanouna. « C’est peut-être un peu l’arène, mais, pour moi, c’est important d’aller porter la contradiction dans des formats populaires », confie-t-il à ce sujet à nos confrères.
Evidemment expert sur le sujet de l’aéronautique, c’est plutôt sur le rail qu’il travaille depuis sa nomination au gouvernement. Et le trentenaire semble apprécier l’adversité. « Cette période était intéressante et dure, explique-t-il au Point en évoquant la crise des Gilets jaune. À chaque réunion publique, je devais franchir la vague du ‘tous pourris’, la remise en cause de l’élection d’Emmanuel Macron, le ras-le-bol des petites phrases et, alors, on parvenait à avoir un débat politique. Nous pouvions discuter, même si parfois la conclusion était que nous étions d’accord… pour être en désaccord. » En première ligne dans la grève, Jean-Baptiste Djebbari se dit « respectueux du dialogue social (et des syndicats) », un trait de caractère « indispensable », mais tient tout de même à « au contact direct des agents ». Une manière pour lui de montrer que dans cette période troublée, il y a bien un pilote dans l’avion.
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