Humoriste et chroniqueuse pour France Inter, Sophia Aram a profité de son billet du lundi 20 mars 2023 pour parler d’un sujet qu’elle évoque peu : sa vie privée, et plus précisément sa relation avec sa mère.
Elle estime que la place de sa mère est en prison
Ce sujet n’a pas été évoqué par hasard : le 13 mars 2023, après une chronique consacrée à étriller Cyril Hanouna, ce dernier avait décidé de lui répondre dans Touche pas à mon poste, révélant des informations sur la mère de Sophia Aram. « Nous, on est honnête, mais toi au moins occupe-toi de ta maman ma chérie. Khadija Aram, condamnée à deux ans de prison dont six mois ferme. […] Sophia, t’as déjà du boulot avec ta famille, lâche-nous ! » Des propos qui ont poussé la principale intéressée à déclarer sur France Inter : « A tous ceux qui me rabâchent que ma mère mériterait de passer le reste de ses jours en prison, j’aimerais leur dire que je suis d’accord avec eux. »
Une sortie cinglante qu’elle explique de la manière suivante : « Évidemment pour des demeurés comme Hanouna et sa horde de fanzouzes, c’est un peu compliqué à comprendre mais comme tous les enfants ayant eu un parent délinquant ou maltraitant – et ma mère était les deux – c’est un point de vue assez fréquent. » Khadija Aram, ancienne adjointe au maire de Trappes Guy Malandain (PS), a été condamnée le 25 avril 2011 par le tribunal correctionnel de Versailles à deux ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et cinq ans d’interdiction de droits, civiques civils et familiaux. Elle comparaissait pour avoir escroqué huit sans-papiers à hauteur de 31 500 euros, entre fin 2008 et 2010. L’ancienne élue leur faisait croire qu’elle pouvait régulariser leur situation s’ils payaient « les frais de l’Etat », selon les propos d’une victime rapportés par Le Parisien.
Une « honte » qui l’a empêchée de parler
Sophia Aram n’avait jamais évoqué le passé de sa mère, et son billet du 20 mars 2023 sur France Inter a été l’occasion d’expliquer pourquoi. « C’est idiot, mais voilà. Ça fait près de cinquante ans que j’ai honte. C’est pourquoi, la semaine dernière quand Cyril Hanouna et sa bande de dégénérés consanguins ont tenté de me faire taire et de m’humilier en me faisant porter les condamnations de ma génitrice, j’ai fait ce qu’ils ne font jamais : j’ai réfléchi. » Il faut dire que sa situation familiale est souvent utilisée contre elle par ses détracteurs. Une attitude qu’elle ne compte plus laisser passer. « Ça fait douze ans qu’après chaque chronique sur l’extrême droite, l’extrême gauche, les antivax, les gilets jaunes, les complotistes, les fans de Morandini, de Raoult, de Zemmour ou d’Hanouna, on me remet le nez dans cette culpabilité. Et ça fait douze ans que je me tais […] mais voilà, maintenant c’est fini. »
Et de conclure : « Si je n’ai jamais laissé ma mère faire de moi une victime, ce n’est pas pour laisser ce crétin et sa meute faire de moi leur victime. Parce qu’au fond de moi, je sais maintenant que je n’ai plus honte. »
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