Avec six films en 27 ans, la franchise Scream reste la référence du slasher, les films de tueurs en série à arme blanche. Oui, c’est un genre. Né en 1996 de l’imagination de Wes Craven, Scream sort son sixième opus en salles le 8 mars. Il est réalisé par les récidivistes Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillet, qui ont déjà signé les deux films précédents : on est entre de bonnes mains.
Les slashers à la fac
Samantha entre à la fac à New York après avoir réchappé à « Ghostface », le tueur au masque inspiré du Cri d’Edward Munch. L’assassin fantomatique drapé de noir la retrouve dans la grosse pomme, hachant menu tout sur son passage.
Scream joue des codes du slasher en interrogeant le genre, mais aussi le système des franchises sur lequel s’appuie beaucoup Hollywood aujourd’hui. Après le pré-générique très réussi, le film enquille les scènes d’exposition et les crimes en série. Avec d’autres élèves, Samantha se consacre à l’étude des slashers à la fac, comme Harry Potter apprend la magie à l’école de Poudlard. Le genre, sujet au cœur du film, est une constante de Scream, avec ses références et clés pour résoudre les énigmes des intrigues. Ce qui participe pour beaucoup à son charme pour les geeks..
En série
Le coup de génie de Scream est de faire incarner le tueur par différents protagonistes qui se relayent de film en film, et parfois dans un même film. Ghostface peut mourir, il y en aura toujours un autre. C’est une icône, pas un personnage. Le tueur en série est devenu films en série, puis une série à part entière sur MTV. Biberonné au second degré, la franchise est également efficace dans sa violence graphique. Mais elle peut devenir répétitive si la mise en scène n’est pas inventive.
Toujours le même film sans l’être tout à fait, ce sixième Scream a les qualités des deux réalisateurs qui semblent s’être bien amusés dans leur pré carré. La franchise maintient son rang de classique de la pop culture, de l’horreur et du gore. On est rassuré.