Après un long mutisme, l’humoriste vient enfin de faire son mea culpa, avouant tout des démons qui ont brisé sa vie et celle de plusieurs personnes…
Déterminé à réparer le mal qu’il a fait
Trois semaines avant le drame qui a coûté la vie à une petite fille à naître et blessé trois autres personnes grièvement dont un garçon de 6 ans défiguré à vie, Palmade semblait au plus bas, conscient de son inexorable descente aux enfers : « Je suis en ce moment dans une période où ma toxicomanie détruit ma vie. »
Il l’a reconnu le 16 janvier dans un SMS adressé à Christophe Combarieu, producteur d’un spectacle au Théâtre des Mathurins à Paris, auquel l’artiste a fait faux bond. Jusqu’au dernier moment, le comédien, qui ne s’était pas décommandé, a été espéré. En vain. « Je suis honteux de vous avoir fait ce sale coup hier soir, mais j’étais dans l’incapacité de prévenir et encore moins de venir », a expliqué le lendemain l’humoriste au producteur qui a raconté sur le plateau de Touche pas à mon poste (C8) cet épisode, éclairant un peu plus le tragique enchaînement des événements.
Hospitalisé au Kremlin-Bicêtre depuis le 25 février après un AVC qui, aux dernières nouvelles, a été résorbé sans séquelles graves, l’acteur était surveillé jour et nuit par la police depuis que la cour d’appel de Paris a décidé de le placer en détention provisoire, les médecins n’ayant pas encore accordé son transfert vers une maison d’arrêt médicalisée. Mais le 5 mars, Palmade a été transféré à l’hôpital Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson, spécialisé dans les pathologies thoraciques. Il devrait être opéré de l’artère carotide après un traitement de 48 heures. Selon nos confrères du Parisien, l’acteur coopérerait sans difficulté, répétant sa « honte », dans un sincère mea culpa.
Depuis plusieurs années, l’humoriste a toujours été transparent sur ses démons, qu’il s’agisse de sa difficulté à accepter son homosexualité comme de son addiction à la cocaïne. Spontanément, il aurait expliqué aux policiers qu’il consommait des stupéfiants depuis trois jours, sans dormir, dans sa propriété de Cély-en-Bière (Seine-et-Marne).
“Il faut que mon rapport à la drogue soit résolu”
L’air était tellement saturé en cocaïne et drogues de synthèse que le chien renifleur en a été perturbé ! « Je suis dangereux à cause de la drogue. Il faut que mon rapport avec la drogue soit résolu, que la drogue soit bannie de ma vie », aurait-il aussi reconnu, assurant qu’il serait « un chic type, quelqu’un de bien »… « J’ai été inconscient de prendre la voiture sous stupéfiants », aurait-il ajouté, s’accusant même de l’avoir déjà fait, « mais très rarement ».
S’il a pris le volant ce soir-là, cela aurait été pour faire des courses, pendant une pause de ce week-end en compagnie de partenaires sexuels réguliers recrutés sur une application de rencontres gay et qu’il pouvait rémunérer ou aider à obtenir des papiers, selon Voici. De lui-même, Pierre Palmade aurait également expliqué qu’en plus de la cocaïne qu’il consommait depuis l’âge de 20 ans, il a découvert, il y a deux ans, les nouvelles drogues à visée purement sexuelle : des amphétamines hyper concentrées qui agissent sur la libido : « C’est très fort, encore plus addictif que la cocaïne. »
Aucun contenu pédopornographique dans ses ordinateurs
Selon BFM TV, l’acteur aurait toutefois démenti formellement toute attirance pédopornographique. D’ailleurs, aucun contenu illicite n’aurait été retrouvé sur les ordinateurs de l’humoriste. Déterminé à « réparer le mal qu’il a fait », l’homme, qui aura 55 ans le 23 mars, aurait reconnu que sa toxicomanie extrême l’empêche de travailler. Il s’était déjà confié à ce propos en septembre 2020 sur le plateau de Cyril Hanouna : « La drogue et l’alcool ne donnent pas de talent. Pour avoir du talent, je suis obligé de ne pas en prendre. C’est ce qui m’a sauvé la vie. » Avec plus de 250 000 euros de dettes, Palmade a assuré qu’il n’avait comme revenus actuellement que 5 000 euros par mois de droits d’auteur. « Il vit en dehors de toute réalité financière », a reconnu sa sœur qui était déterminée depuis quelque temps à le placer sous tutelle.
FRANÇOIS PERRET
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