Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder, complices de « Mon crime »

  • Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder livrent des prestations complémentaires dans « Mon crime » de François Ozon.
  • L’une incarne une actrice accusée de meurtre dans le Paris des années 1930, l’autre sa meilleure amie avocate.
  • On s’amuse beaucoup en suivant leurs aventures qui leur font croiser de nombreuses stars.

Elles étaient rivales aux César. C’est Nadia Tereszkiewicz qui l’a emporté pour Les Amandiers face à Rebecca Marder pour Une jeune fille qui va bien, mais cela n’a pas entaché leur complicité. Les deux comédiennes sont complémentaires dans Mon crime de François Ozon. La première, blonde comme les blés, joue une actrice aspirante accusée d’avoir tué un producteur et la seconde, brune pétillante, est sa meilleure amie avocate chargée de la défendre dans le Paris des années 1930.

« François Ozon a dépoussiéré la pièce de Louis Verneuil et Georges Berr pour lui donner un côté féministe plus moderne et très amusant », explique Rebecca Marder à 20 Minutes. Le réalisateur de Grâce à Dieu et Peter von Kant n’a pas fait que cela. Il a retrouvé un ton fantaisiste entre 8 Femmes et Potiche pour entourer les deux fines mouches d’une ribambelle de grands noms : Isabelle Huppert, Dany Boon, Fabrice Luchini, André Dussollier et Régis Laspalès.

Une friandise savoureuse

« Nadia et moi nous sommes tout de suite reconnues dans notre façon de travailler, explique Rebecca Marder. Comme François Ozon est aussi cadreur sur ses films, cela nous donnait une grande liberté, car il se trouvait au plus près de nous pour nous encourager à exprimer nos idées puis nous aidait à les affiner. » C’est une impression de troupe homogène qui se dégage de ce tableau d’un Paris au charme désuet où juge, policier, homme d’affaires, star déchue et journaliste gravitent avec humour pour le plus grand plaisir du spectateur.

« Il y avait quelque chose de réjouissant à se retrouver tous ensemble, se souvient Nadia Tereszkiewicz. Toutes et tous issus d’horizons différents avec le jeu comme passion commune et François Ozon en chef d’orchestre qui adore ses interprètes. » La jubilation est constante devant ces numéros taillés au cordeau pour mettre en valeur chaque performance. Il se dégage de l’ensemble un suspense badin sur les destins d’héroïnes résolues à trouver fortune et gloire dans un monde extrêmement masculin. « Personne n’essayait de tirer la couverture, insiste Rebecca Marder. Tout le monde était sur le même registre très enlevé. » Cette bonne humeur constante est l’un des atouts majeurs d’une comédie savoureuse comme une friandise dont on ressort enchanté.

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