Au même moment où se déroulait la cérémonie des César 2023 à Paris, à des kilomètres de là les habitants de Pézenas avaient le choix d’opter pour une soirée plus intime célébrant le cinéma. Pour l’ouverture de la 60e édition de la Rencontre cinéma, la salle Molière de Pézenas a fait salle comble. Pendant une semaine, c’est le cinéma du « Bel paese » qui est mis à l’honneur par cet évènement. Une occasion pour le public français de découvrir des œuvres emblématiques du 7e art italien. « Ce qui est fantastique avec le cinéma italien, c’est qu’il reste intemporel. On le fait voyager à travers nos souvenirs d’un cinéma italien plus classique à un cinéma plus contemporain qui est à l’honneur au festival », explique Julien Paolini, réalisateur franco-italien.
« Les Français adorent l’Italie, ils adorent manger italien, partir en vacances en Italie et regarder des films italiens, je suis toujours surpris de voir les salles très pleines devant des œuvres italiennes », ajoute Julien Paolini. Au total, ce sont 31 films transalpins sur une quarantaine qui seront à retrouver dans la salle Molière. Des intervenants prestigieux sont attendus, notamment la conférencière Luisa Prudentino, qui abordera par le prisme analytique la cinématographie italienne. La comédienne et réalisatrice Myriam Boyer sera également sur place pour parler de son lien avec le 7e art.
Des échanges et des coups de cœur
Un festival mené chaque année par une équipe de bénévoles, qui proposent des moments de découverte, mais également des temps d’échanges entre spectateurs et acteurs du milieu cinématographique. « Il y a l’histoire du cinéma italien. Dans les années 60-70, ce dernier était tellement sur le devant de la scène, tellement important. Ensuite, il y a eu une légère période de creux. Mais pour beaucoup de spectateurs cette antériorité reste encore présente », affirme Martine Lassalle, présidente de la Fédération des ciné-clubs de la Méditerranée.
Vendredi 24 février, le film Les enfants volés de Gianni Amelio sorti en 1992 était présenté dans le cadre de l’événement. L’histoire d’une Sicilienne accusée de prostituer sa fille âgée de 11 ans. Après la séance, les spectateurs semblent touchés. « Je trouve que c’est un sujet assez délicat et peu mis en avant dans le cinéma, donc j’ai trouvé ça super intéressant », déclare une jeune fille.