Accident de Pierre Palmade : pourquoi la police ne l’interrogera pas dans l’immédiat

Sorti de réanimation, Pierre Palmade « réalise l’horreur de ce qu’il s’est passé » ce vendredi 10 février. Alors que deux enquêtes ont été ouvertes, Le Parisien explique que les enquêteurs vont devoir attendre avant d’auditionner l’humoriste de 54 ans.

Pierre Palmade se réveille « peu à peu ». Sorti de réanimation ce lundi 13 février, l’acteur de 54 ans « réalise l’horreur de ce qu’il s’est passé, de ce qu’il a causé », a confié sa famille dans un communiqué. Testé positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution, il a provoqué un violent accident de la route en Seine-et-Marne ce vendredi 10 février. Trois voitures étant entrées en coalition, une jeune femme de 27 ans, enceinte de sept mois, y a perdu son bébé. « L’enfant serait né vivant mais cela reste à confirmer par les expertises », a indiqué son avocat. Un enfant de 6 ans et son père ont également été gravement blessés et plongés dans le coma.

Depuis deux enquêtes ont été ouvertes : la première pour comprendre ce qui a pu se passer le soir du drame et la seconde porte sur « l’infraction à la législation sur les stupéfiants » commise par Pierre Palmade. Ainsi les enquêteurs souhaitent interroger l’acteur hospitalisé au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Son état de santé n’étant pour l’heure pas compatible avec des longues auditions, le parquet de Melun « préfère donc attendre », rapporte Le Parisien, ce mercredi 15 février. Une fois remis, les enquêteurs pourront le placer en garde à vue et l’auditionner pendant 48 heures. Les gendarmes en charge de la seconde enquête pourront à leur tour l’interroger.

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Le domicile de Pierre Palmade perquisitionné

En attendant de pouvoir entendre Pierre Palmes, des perquisitions ont été menées à son domicile, cible de cambriolage dans la nuit de lundi à mardi. Sa femme de ménage a expliqué aux policiers avoir retrouvé « les lieux en désordre, avec des seringues éparpillées » lorsqu’elle est intervenue chez lui samedi, le lendemain de l’accident. Elle aurait alors procédé à un nettoyage « sommaire » préférant ne rien jeter pour « préserver les éventuelles traces » laissant ainsi « tous les détritus dans des sacs », selon le Parisien, du lundi 13 février. Le journal notait que la présence de seringues « pourrait expliquer les nombreuses traces de piqûres relevées sur le corps de Pierre Palmade lors de l’intervention des sapeurs-pompiers ».

Pour autant, les policiers n’auraient pas « trouvé aucune drogue » chez l’humoriste, mais « un résidu de liquide en cours d’analyse » ainsi que « des objets de nature sexuelle ». Sur place, ils auraient également mis la main sur le portable de l’humoriste. Il leur aurait permis de connaître l’identité des deux hommes présents dans son véhicule au moment de l’accident. Les passagers ont été aperçus prenant la fuite et pourraient être poursuivis pour non-assistance à personne en danger. Le ministère de l’Intérieur les a appelés à se rendre « dans n’importe quel commissariat ou brigade de gendarmerie pour expliquer les faits ».

Crédits photos : Tiziano Da Silva – Cyril Moreau / Bestimage

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Dans le magazine ELLE en 2009, François Cluzet a raconté son alcoolisme qu’il a vaincu après une cure de désintoxication : « On fait un métier très mondain. Où que vous alliez, on vous propose un verre. Dans certains festivals, dès dix heures du matin, un plateau avec des flûtes de champagne surgit. Sur un tournage, il y a toujours quelque chose à fêter. Il y a le pot de la déco, le pot du départ, le pot de la fin de journée… » Par la suite, « j’ai fait une cure de désintoxication dans une clinique. » Depuis, cette mauvaise période fait partie du passé.

Ce vendredi 10 février, Pierre Palmade a été victime d’un accident de la route, à proximité de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne), aux abords de la forêt de Fontainebleau. L’enquête et les analyses toxicologiques ont démontré que le comédien, qui a percuté un autre véhicule et qui a blessé plusieurs personnes, était positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution. Des démons contre lesquels il luttait depuis plusieurs années maintenant. En témoignent les nombreuses prises de parole de ses amies et personnalités, qui avaientpartagé leurs craintes quant aux addictions du comédien. C’est notamment le cas de Muriel Robin, qui avait mis en garde l’acteur de 54 ans. « Muriel Robin m’engueulait parce que j’annulais parfois les séances d’écriture, après une nuit trop arrosée », avait confié Pierre Palmade au Point, en 2019.
Dans C à vous la même année, l’humoriste s’était confié sur cette addiction tenace et sur ses effets dans sa vie, personnelle et professionnelle. “La dépendance à la cocaïne est très sournoise (…). C’est la drogue la plus sournoise que je connaisse”, avait-il assuré sur France 5. “Je ne savais pas à 20 ans que c’était une maladie, je pensais que c’était un divertissement. J’ai subodoré à 30 ans que c’était un poison, à 40 ans, j’étais sûr que j’étais cocaïnomane et que j’allais dans le mur”, avait-il aussi raconté dans On n’est pas couché en 2019.

Francis Perrin est revenu sur sa guérison de l’alcoolisme dans La Boîte à secrets. “Il y a des moments dans la vie qui sont des drames, qui arrivent, et on croit que l’on peut soigner cela par l’alcool, a confié Francis Perrin pour l’occasion. Et donc j’ai été alcoolique. On croit que c’est un médicament, que ça soigne, alors que c’est un poison.” Grâce à sa femme et ses amis, il a mené son combat vers le sevrage.

Depuis plus de trente ans, Bernard Campan partage sa vie avec Anne. Le couple a traversé des épreuves, dont la dépendance à l’alcool de sa femme. Une addiction que la mère de famille est parvenue à combattre. « Quand Anne est sortie de l’alcoolisme, de son addiction, elle a réussi ça grâce aux Alcooliques anonymes. Et pour moi, ça a été l’occasion de les découvrir. C’est vraiment quelque chose qui m’a beaucoup marqué. Finalement, c’est une forme de spiritualité« , avait-il affirmé. Il a ensuite évoqué cette lutte dans son film La Face cachée, réalisé en 2007.

Thierry Ardisson est tombé dans les addictions durant sa jeunesse, au tout début des années 70. Très vite, il découvre le monde de la nuit, là où alcool et drogue rythmes les soirées. “Nous, on s’est jeté dedans la tête la première”, a-t-il avoué. Finalement, il a décidé de se sevrer lui-même de la drogue :Je m’en suis sorti, mais c’est ce que j’ai fait de plus dur dans ma vie honnêtement. L’héro, au début, on en prend pour être bien, puis au bout d’un moment, on en prend pour ne pas être mal…”

Dans les années 1980, Louis Bertignac est au sommet. Il cède à la tentation de la drogue. Sa consommation augmente à vue d’oeil. “La drogue était assez inévitable quand on était dans la rock à cette époque-là. Tous les gens qui gravitaient autour de nous nous proposaient des substances. On avait du mal à refuser, surtout moi”, a-t-il confié dans l’émission En Aparté diffusée sur Canal+. Jusqu’au jour où il apprend qu’il a une hépatite C.

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