Au lendemain de la condamnation de C8, dans l’affaire Louis Boyard, Olivier Véran a appelé ce 10 février 2023 à une accalmie dans les médias, dont l’ensemble des plateaux est gangrénée par la violence.
Tandis que C8 vient d’écoper d’une amende record de 3,5 millions d’euros, pour la séquence survoltée qui avait opposé Cyril Hanouna et Louis Boyard, député LFI, dans TPMP, le 10 novembre 2022, le porte-parole du gouvernement était l’invité de BFMTV, ce 10 février 2023.
Il y a « trop de violence en politique » et à la télé
Refusant de commenter la décision de l’Arcom (le gendarme de l’audiovisuel) d’avantage qu’en disant « il y a eu manquement en matière de respect et il a été sanctionné », l’ancien ministre de la santé a estimé toutefois qu’il y avait de toute façon « trop de violence en politique », et qu’elle transparaissait beaucoup trop sur les plateaux… Citant aussi comme exemple l’échange très tendu qui a eu lieu hier soir sur BFMTV entre Jean-Luc Mélenchon et Maxime Switek,Olivier Véran, a déploré « la manière dont on s’interroge, la manière dont on s’interpelle » aujourd’hui à la télévision ou à la radio.
« Il y a trop de violence exprimée sur l’ensemble des plateaux » a-t-il déploré avant de noter : « De plus en plus, on va assez facilement à l’invective, à des mots qui sont durs, à des formules assez fortes ». Un climat délétère qui ne donne pas le bon exemple aux citoyens français, estime le responsable politique.
C8 et BFMTV, logés à la même enseigne
Ainsi Olivier Véran a précisé « le respect que les uns et les autres se doivent, nous devons aussi le garantir« , aussi bien dans les émissions de Cyril Hanouna, qui sont du divertissement, et où la présence de nombreux chroniqueurs peut parfois faire foire d’empoigne, dit-il, que sur les chaînes d’informations en continue comme BFMTV, où les dérapages ne sont pas rares non plus.
Pour rappel, en novembre dernier, piqué au vif par les propos de Louis Boyard sur Vincent Bolloré, Cyril Hanouna avait torpillé l’élu d’insultes (abruti », « tocard », « merde »). Des mots qui « ont porté atteinte aux droits de l’invité, au respect de son honneur et de sa réputation » a jugé l’Arcom.
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