Pour Rupert Grint, passer plus de dix ans dans la peau de Ron Weasley a fini par tout bonnement l’« étouffer », explique-t-il à Bustle. Tandis que les tournages des films de la saga Harry Potter s’enchaînaient, l’acteur a dû traverser son adolescence au rythme de celle son personnage, pour, finalement, ne plus être capable de dresser une frontière claire entre lui et Ron Weasley.
« Dans les films, Ron et moi fusionnions en une seule personne. Parce que finalement, je jouais mon propre rôle. Les lignes étaient brouillées », a confié l’acteur issu, comme Ron, d’une famille nombreuse.
Rupert Grint décrit aussi le sentiment d’infériorité et la peur d’être invisible qu’il partageait à l’époque des films avec son personnage, ajoutant même qu’il répond encore aujourd’hui à chaque fois qu’on l’appelle Ron.
De justesse
« Harry Potter était tellement prenant – on tournait presque toute une année, et puis on faisait la promotion le reste du temps », a poursuivi Rupert Grint. « Ça a été comme de sortir de nos corps pendant longtemps, et je pense qu’on a terminé au bon moment. Si on avait continué, ça aurait pu se dégrader. »
L’acteur aborde aussi la longue pause dont il a eu besoin avant de débuter un nouveau chapitre de sa carrière : « J’avais besoin d’arrêter, de prendre du recul ».
Depuis quelques années, Rupert Grint a retrouvé le chemin des plateaux de tournage, choisissant des rôles à la fois complexes et sombres, à même de l’éloigner de l’apprenti sorcier un peu gauche avec qui il a dû cohabiter durant plus d’une décennie.
Après trois saisons de l’excellente série Apple TV+ The Servant et une apparition dans Le Cabinet de Curiosités de Guillermo del Toro, il est à l’affiche de Knock at the Cabin, le dernier film de M. Night Shyamalan qui vient de débarquer en salle.
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