- Récompensé par la Critique et le jury de Gérardmer, « La Montagne » de Thomas Salvador fait partager le séjour solitaire du réalisateur dans une nature sauvage.
- Cette fable contemplative dans laquelle le réalisateur se filme lui-même flirte avec le Fantastique.
- Le réalisateur de « Vincent n’a d’écailles » signe un film contemplatif et paisiblement beau.
Un bol d’air frais. La Montagne de Thomas Salvador entraîne le spectateur avec son protagoniste principal dans un périple introspectif au cœur des Alpes. Dans le peau d’un ingénieur qui, sur un coup de tête, plaque tout pour s’isoler en pleine nature, le réalisateur de Vincent n’a pas d’écailles continue de flirter avec le fantastique, ce qui a séduit le jury et la Critique à Gérardmer où le film a obtenu deux prix.
« J’avais peur que tout le monde s’emmerde au bout quinze minutes, confiait le réalisateur à 20 Minutes au dîner de clôture du festival. J’ai été surpris de voir que le public était réceptif à mon histoire. » On entendait une mouche voler pendant la projection à Gérardmer tant le public s’est laissé emporter.
Laisser le temps au temps
Louise Bourgoin fournit des provisions et une présence humaine bienveillante au héros qui découvre la paix dans ce film aux images somptueuses qui délivre un message écologique discret. Le réalisateur livre une fable paisiblement belle et laisse le temps au temps en laissant ne place au merveilleux.
Après s’être attaqué aux superhéros de façon originale dans son premier film, le cinéaste continue de flirter avec le fantastique pour offrir une œuvre envoûtante qui demande cependant une certaine disponibilité d’esprit. Une fois ce (léger) effort fourni, La Montagne permet au public de partager l’itinéraire lumineux et magique d’un homme en pleine reconstruction. Thomas Salvador ne livre pas un « feel good movie » mais il offre une œuvre qui fait du bien à condition de lui en donner la possibilité et se laisser emporter.
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