Pédopornographie : Bruno Martini, ex-président de la Ligue nationale de handball, condamné à douze mois de prison avec sursis

Pour « corruption de mineur » et « enregistrement d’images pédopornographiques », Bruno Martini écope de douze mois d’emprisonnement avec sursis et de 2 500 euros d’amende.

Cette peine, prononcée mercredi 25 janvier 2023, soit, trois jours après son arrestation, est assortie d’une interdiction d’exercer une activité impliquant un contact avec un mineur durant cinq ans. Aucune obligation de soins n’a été demandée.

Il « plaidait coupable »

Le champion du monde 1995 et 2001 avec l’équipe de France avait alors été laissé libre en vue d’une probable comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), dite du « plaider coupable ». 

Il était présenté ce mercredi 25 janvier à un procureur qui lui a proposé cette peine, bien inférieure à celle qu’il encourrait, parce qu’il a reconnu les faits : avoir eu des échanges numériques à caractère sexuel avec un jeune plaignant, alors âgé de 13 ans. Bruno Martini maintient en revanche avoir pensé que l’adolescent avait plus de 15 ans. 

L’homme de 52 ans a accepté cette sanction, il n’y aura donc pas de procès organisé au correctionnel.

Plus de deux ans après l’ouverture d’une enquête préliminaire en juin 2020, l’homme de 52 ans a été arrêté à son domicile, à Paris, et placé en garde à vue lundi 23 janvier au matin durant deux jours, avant d’être déféré au tribunal de Paris mardi 24 janvier dans la soirée.

Le jour de son interpellation, ses deux appartements, à Paris et à Montpellier, ont été perquisitionnés, et son matériel informatique, saisi.

Une seule victime identifiée pour l’heure

Chronologie des faits. Au début de l’été 2020, un adolescent alors âgé de 13 ans, accompagné de sa mère, se rend au commissariat pour porter plainte. Il explique avoir été contact sur Snapchat par un homme, dont le pseudonyme est « Daddy », et avoir échangé avec lui des selfies et des vidéos à caractère sexuel. Celui qu’il accuse lui avait aussi proposé un rendez-vous, jusqu’à lui régler son taxi pour le conduire jusqu’à lui. L’adolescent ne s’est finalement pas rendu à leur rencontre, toujours d’après les informations de France Info.

Les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs ont découvert que l’ancien gardien se cachait derrière ce pseudonyme. Au cours de cette enquête préliminaire, aucune autre victime n’a été identifiée. Mais Bruno Martini a reconnu devant les enquêteurs avoir ces dernières années avoir eu des contacts virtuels avec de jeunes adultes ces dernières années.

La ministre des Sports a également partagé « une pensée très émue pour le jeune garçon et sa famille qui ont eu, au moment des faits présumés, le bon réflexe de s’adresser à la police ».

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