Psycho : 4 exercices pour se libérer de ses entraves

Injonctions intériorisées, peur de l’échec et de la réussite, sentiment d’imposture… Voici des exercices aussi simples qu’efficaces pour nous libérer de nos entraves.

Restez informée

Exercice 1. Je ne sais pas me détendre

Embarquez à bord de cette nacelle. Le temps est clément, une jolie balade dans les airs s’annonce.

Pour prendre de l’altitude, vous devez jeter un objet par-dessus bord. Lequel choisissez-vous ?

a) Une clef
b) Une boussole
c) Un arc

Interprétation : votre objet symbolise cette partie de vous qui vous entrave.

La clef : la recherche d’un résultat tangible, le besoin de se fixer un objectif au lieu de se laisser voguer.
Solution : autorisez-vous à ressentir du plaisir dans une activité journalière, non assimilée à la détente comme la vaisselle ou les courses, vivez la sensation de l’eau sur vos mains, admirez les tonalités du paysage.

La boussole : votre crainte de l’ennui, du vide, du ralenti vous oblige à alourdir votre emploi du temps.
Solution : testez une autre mode de régime cognitif « Devenons des lions, après la chasse accordons nous une période de présence détendue et ouverte. » Offrez-vous une pause intentionnelle, 2 minutes sans objectif.

L’arc : votre quête de perfection qui habite vos gestes et vos intentions jusque dans vos loisirs.
Solution : autorisez-vous à ne plus être obsédée par l’obligation de tout réussir. Inventez deux phrases libératrices de votre cru, notez-les dans votre carnet.

Exercice 2. J’ignore ce que je veux vraiment

Quelle bonne direction prendre ? A droite ou à gauche ? Ce sphinx propose de vous aider contre un don.

Quelle offrande êtes-vous prête à lui faire ?

a) Un compas
b) Une lyre
c) Pas d’offrande, vous préférez résoudre une devinette

Interprétation : le sphinx, c’est vous. Ces offrandes et la devinette, les raisons qui vous empêchent souvent de saisir les cadeaux de la vie.

Le compas : la peur de ne pas savoir si vous êtes sur la bonne voie vous pousse à renoncer.
Solution : dites merci à la vie pour ce qu’elle vous a apporté et va vous apporter. L’incertitude nous oblige à rester ouvert aux signaux, aux opportunités de la vie.

La lyre : les envies et les ambitions d’autrui vous détournent de votre vrai désir.
Solution : évitez d’aborder le choix sous l’angle d’une décision à prendre. Découvrez d’abord ce que vous désirez profondément. Pour cela laissez-vous du temps.

La devinette : trop de logique, vous ignorez votre capacité intuitive profonde.
Solution : en cas d’hésitation, notez la question qui vous taraude et oubliez-la. Partez en balade, amusez-vous. « Souvent, la solution ne vient pas d’une analyse logique mais par la connexion à ce qui est bon pour soi » souligne Fabrice Midal.

Exercice 3. Je rumine trop

Laissez pousser vos ailes. Imaginez que la porte s’ouvre brusquement.

Quel paysage allez-vous survoler ?

a) Un pont
b) Une cour d’école
c) Une branche d’arbre : finalement vous décidez de vous poser

Interprétation : découvrez ce qui vous fait tourner en rond en ce moment.

Un pont : votre manque d’autonomie, l’impression de subir et non d’agir.
Solution : la situation vous semble insurmontable. Tronçonnez le problème, découpez-le en sous-parties. Le simple fait d’agir même sur un petit pan, libère du sentiment d’impuissance chronique.

Une cour d’école : votre besoin de tout d’anticiper, de planifier par peur de l’imprévu.
Solution : un futur entretien vous tracasse ? Couchez sur papier vos frousses, vous avez 3 minutes, laissez venir. Par cet exercice ,vous ne niez pas leur existence mais prenez de la distance et donc vos distances avec vos peurs.

Une branche d’arbre : une créativité trop réfrénée. Laissez surgir votre originalité, votre grain de fantaisie que vous réfrénez .
Solution : faites un pas de côté, autorisez-vous à chercher une solution qui ne soit pas celle que l’on attend de vous mais qui vienne de vous, guidée par votre sensibilité, votre ressenti.

Exercice 4. J’ai l’impression qu’il me manque toujours quelque chose

Cette colline s’offre à vous. Imaginez-vous au pied d’un sentier qui la gravit. Prenez votre temps, ressentez les couleurs, l’ambiance. Faites un pas puis deux, continuez à avancer sur le sentier.

Ouvrez les yeux. A votre avis, où êtes-vous ?

a) Tout en bas, mais au pied d’un arbre qui vous attire
b) Au sommet, prête à admirer la vue
c) Vous ne savez pas trop où, car vous avez quitté le sentier pour vous enfoncer dans la nature

Interprétation :

Tout en bas : pour savourer le bonheur, vous demandez encore la permission comme si vous deviez vous justifier.
Solution : pour cesser de culpabiliser, autorisez-vous à vous aimer davantage, offrez-vous en cadeau, un bouquet, un massage, une balade rien que pour vous.

Au sommet : la joie sert de carburant à vos ambitions, mais le sommet est toujours plus haut.
Solution : ce que vous cherchez à atteindre n’est pas ce qui vous comble vraiment. Votre besoin est plus vrai, plus enraciné en vous. Prenez-en conscience.

Vous ne savez pas : en quête d’un idéal ou d’un paradis perdu, difficile d’apprécier le bonheur à sa juste valeur.
Solution : connectez-vous au présent. Fermez les yeux et laissez venir à la surface deux « pépites » qui vous donnent tout de suite de la joie : le rire, la tendresse, etc.. . Une fois identifiées, attachez-vous à les vivre pour de vrai dans votre quotidien.

Merci à notre expert, Fabrice Midal, philosophe et fondateur de l’Ecole occidentale de Méditation. Après le succès de son livre Foutez-vous la paix et commencez à vivre, le philosophe nous donne les moyens d’y parvenir avec Foutez-vous la paix – La méthode, (éditions Flammarion -Versilio)

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