- Les vasoconstricteurs décongestionnants, une bonne solution ?
- Fluidifier le mucus, le secret pour déboucher le nez rapidement
- Quelles solutions contre un nez bouché en permanence ?
C’est un désagrément particulièrement symptomatique de l’hiver. Véritable calvaire des allergiques aux pollens, acariens et autres poils d’animaux, le nez bouché résulte le plus souvent d’une inflammation de la muqueuse nasale lors d’une infection virale comme un rhume ou la grippe.
Mais si le nez se débouche en général la semaine suivant l’infection, en période de pollinisation, lorsqu’on est touché par une sinusite chronique ou des polypes nasaux, la congestion nasale peut durer. Un nez bouché non traité peut alors s’accompagner d’une gêne respiratoire de démangeaisons dans la gorge, de maux de tête, de troubles de l’odorat et du sommeil. Alors comment faire pour déboucher efficacement son nez ?
Les vasoconstricteurs décongestionnants, une bonne solution ?
Pour tenter de respirer à nouveau à plein nez, certain.e.s enchaînent alors les formulations de sprays nasaux à base de vasoconstricteur, risquant des risques d’accoutumance et la formation de lésions. « Au-delà de 2 à 3 semaines, le patient souffre déjà de rhinite médicamenteuse (…) Quand l’effet des gouttes disparaît, la muqueuse se regonfle et le nez se rebouche, et cela de pire en pire”, explique le site belge Rhinite et Allergies.
Pire : d’après l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), sous forme de comprimés, les dangers relatifs aux vasoconstricteurs peuvent aller jusqu’à l’infarctus du myocarde ou l’accident vasculaire cérébral.
Fluidifier le mucus, le secret pour déboucher le nez rapidement
Comme évoqué plus haut, un nez bouché peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Et il est important de consulter son médecin qui pourra déterminer s’il s’agit d’un simple rhume, d’une sinusite, de polype nasaux ou autre. Dans le cas d’un rhume, par exemple, le virus peut provoquer une surproduction de mucus qui va congestionner le nez. En général, celui-ci s’évacue facilement.
À ce titre, la direction médicale de Livi – une plateforme de téléconsultation – conseille de « se moucher doucement, une narine à la fois, avec des mouchoirs doux jetables », afin de limiter la propagation d’agents infectieux et de ne pas irriter la muqueuse du nez. Se moucher trop fort est tentant, mais expose à des risques de perforation de la membrane tympanique, saignements de nez et maux de tête violents.
Livi conseille également de s’hydrater à hauteur de 6 à 8 verres d’eau par jour pour « fluidifier le mucus », de façon à ce qu’il soit moins collant. Une pulvérisation de sérum physiologique dans chaque narine peut aider à dégager le nez et hydratera la muqueuse au passage.
Dans le cas d’une sinusite aiguë, on peut également poser un tissu imbibé d’eau chaude sur les joues et le front pour soulager la pression dans les sinus. Les huiles essentielles, sous forme de pommade ou d’inhalation sont très efficaces grâce à leur effet décongestionnant instantané.
Parce qu’on sait que l’air chaud sec a tendance à empirer les choses, l’ANSM recommande aussi de « maintenir une atmosphère fraîche (18-20°C maximum) » et d’aérer « régulièrement les pièces » de la maison. L’utilisation d’un humidificateur d’air peut ainsi être pertinente contre le nez bouché.
Quelles solutions contre un nez bouché en permanence ?
Mais en réalité, même en cas de rhume, c’est rarement l’excédent de mucus qui fait bouchon. Le plus souvent, un nez bouché est dû à un gonflement des muqueuses nasales résultant de « la vascularisation locale [qui] augmente pour permettre l’arrivée des globules blancs », explique Sylvain Morinière, ORL et professeur d’université à Science & Vie.
Ce qui explique pourquoi, même en se mouchant 8 fois par jour, le nez peut toujours paraître aussi bouché. Un désagrément pouvant s’avérer vraiment gênant voire handicapant lorsqu’on essaye de dormir. Aux grands maux les grands remèdes : c’est souvent car on est à court de solutions, que l’on se rue sur les sprays décongestionnants.
Comme indiqué en préambule, les sprays ou comprimés à base de vasoconstricteurs sont déconseillés pour l’accoutumance et les effets indésirables qui les entourent. En ce sens, des sprays plus respectueux de la muqueuse nasale à base d’eau de mer ou d’huile essentielle sont indiqués pour soulager l’inflammation et dégager les sinus. Mais les recommandations de dosage et d’utilisation doivent être respectées.
En cas d’allergies au pollen ou aux acariens, des traitements de type corticostéroïdes ou antihistaminiques peuvent être prescrits, mais ne sont pas exempts d’effets indésirables. Une consultation médicale est nécessaire si l’on aperçoit que le nez se bouche toujours du même côté, qu’il saigne, occasionne des troubles de l’odorat ou de la vue ainsi que des céphalées.
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