Albert & Charlène : Un funeste début d'année !

L’homme qui veillait sur leur amour depuis leur mariage s’en est allé, emporté par une crise cardiaque…

Depuis vingt-deux ans, il était devenu un membre de la famille souveraine à part entière. Albert et Charlène savaient qu’ils pouvaient compter sur lui, dans la joie comme dans la peine. Trois jours après Noël, la disparition brutale de monseigneur Bernard Barsi, évêque de Monaco de 2000 à 2020, a plongé une nouvelle fois le Rocher dans le chagrin. Quelques heures avant la crise cardiaque qui l’a finalement emporté, le prélat, âgé de 80 ans, en retraite depuis deux ans, avait tenu à célébrer la messe de Noël pour les détenus de la prison de Nice.

De retour à son domicile, monseigneur Barsi s’est effondré. Transporté en toute hâte à l’hôpital L’Archet de Nice, l’évêque émérite de Monaco a été plongé dans un coma artificiel en raison de la faiblesse extrême de son cœur. Des atteintes cérébrales avaient été également décelées, conséquences d’un manque d’oxygène avant l’arrivée des secours. Malgré 72 heures de soins intensifs, monseigneur Barsi s’est éteint le 28 décembre sans avoir repris connaissance.

« Le prince Albert et la princesse Charlène ont appris avec une profonde tristesse et une grande émotion la disparition brutale de monseigneur Barsi », a fait savoir le Palais dans un communiqué, saluant celui « qui a accompagné la famille souveraine sur le plan spirituel et pastoral dans les moments les plus marquants de l’histoire de la Principauté. »

Avant d’être nommé archevêque de Monaco par le Pape Jean-Paul II en 2000, monseigneur Barsi avait été en poste plusieurs fois dans le Sud de la France où il était très apprécié. Pour Albert et Charlène, le prélat était avant tout un homme de foi passionné, bienveillant et très à l’écoute. Cela avait été particulièrement le cas en 2005 lors des obsèques du prince Rainier, mais aussi lors de leur mariage six ans plus tard, puis le baptême de leurs jumeaux, le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella. Une page de l’histoire de la Principauté se tourne.

Mercredi 4 janvier, Monaco a dit adieu à son évêque émérite lors d’une grande messe de funérailles à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Immaculée, en présence de la famille princière. En grand deuil, tout de noir vêtu, Albert et Charlène étaient entourés notamment de la princesse Caroline et de Mélanie-Antoinette de Massy, fille de la défunte Elizabeth-Ann, cousine du prince souverain. Une bien triste façon de démarrer 2023… Plus grave que jamais lors de ses vœux télévisés à ses compatriotes deux jours après le décès de monseigneur Barsi, Albert a cité le grand écrivain et poète Edmond Rostand : « ‘C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière’. On pourrait opportunément ajouter que c’est dans la lumière du petit matin qu’on aperçoit les mains tendues », a ajouté le prince, évoquant « le monde tourmenté » du moment.

« En 2023, nous continuerons à tendre nos mains et à nous mobiliser, à mettre toute notre énergie au service de la paix, de l’acceptation de l’autre et la solidarité pour un monde réconcilié. Des paroles qu’aurait approuvées monseigneur Barsi dont l’absence marquera les deux grands prochains événements monégasques : le centenaire fin mai de la naissance du prince Rainier III et le 30e anniversaire de l’adhésion de la principauté aux Nations unies.

FRANÇOIS PERRET

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