Les nombreuses accusations contre lui avaient été le point de départ d’un mouvement mondial. L’ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein a été déclaré coupable d’un viol et de deux agressions sexuelles contre une même femme au terme d’un procès à Los Angeles (Etats-Unis), lundi 19 décembre. Les jurés l’ont en revanche déclaré non coupable des accusations portées par une deuxième femme, et n’ont pas formulé de verdict sur les faits reprochés par deux autres plaignantes.
Sa peine sera décidée dans un deuxième temps – il encourt jusqu’à 24 ans de prison. C’est la deuxième condamnation pour cet homme de 70 ans, qui purge une peine de 23 ans d’emprisonnement pour des faits similaires jugés à New York en 2020. Une condamnation dont il a fait appel. Il est également inculpé pour agressions sexuelles au Royaume-Uni.
« Harvey Weinstein a détruit une partie de moi pour toujours »
Les quatre plaignantes, anonymes, accusaient le producteur de les avoir contraintes à des relations sexuelles dans des hôtels de Beverly Hills et de Los Angeles entre 2004 et 2013. Une cinquième femme avait finalement refusé de témoigner.
« Harvey Weinstein a détruit une partie de moi pour toujours » a réagi lundi, dans un communiqué, la victime des faits dont le producteur a été reconnu coupable. Elle dit espérer qu’il « ne voit jamais de sa vie l’extérieur d’une cellule de prison. »
L’identité d’une de ces femmes avait été révélée au procès par la défense d’Harvey Weinstein, qui avait accusé Jennifer Siebel-Newsom d’avoir consenti à une relation sexuelle avec lui en échange de faveurs à Hollywood. Elle fait partie des deux femmes pour lesquelles les jurés n’ont pas prononcé de verdict. « Ce procès a été un puissant rappel du travail qu’il nous reste à faire en tant que société », a-t-elle commenté lundi, tout en se réjouissant de la condamnation.
Les enquêtes de presse qui avaient révélé les premières accusations contre ce puissant producteur d’Hollywood, en 2017, ont contribué à mettre en avant le sujet des violences sexistes et sexuelles et permis l’émergence du mouvement #MeToo.
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