- Rose des vents, le nouvel album de Claudio Capéo, est sorti le 25 novembre.
- L’une des dix-sept chansons, célèbre les « petites gens », dont il s’estime proche.
« J’aime leurs valeurs, [chez eux], il y a énormément de vérité et de partage », déclare-t-il à 20 Minutes. - Claudio Capéo partage un duo avec Slimane qui, comme lui, a participé à la saison 5 de The Voice : « On est toujours restés soudés. On s’appelle régulièrement. Il a été la première personne avec qui j’ai pu réellement parler quand ça a commencé à marcher. (…) Il y a eu ces moments où je n’allais pas bien du tout et où il a toujours été là et vice versa. Nous sommes de vrais amis. »
Après un album de reprises de standards du répertoire italien, Penso a te, sorti il y a deux ans, Claudio Capéo a fait son retour fin novembre avec Rose des vents. Dans ce nouvel opus, il se concentre sur l’Hexagone qu’il célèbre dans la chanson d’ouverture, Tour de France, où il déclame : « J’aime tes vins de bourgogne qui m’racontent des histoires, Tes p’tites piquettes qui cognent et sentent bon le terroir. » Au fil des dix-sept chansons, il laisse entendre qu’il est un monsieur tout-le-monde, avec les pieds sur terre, proche des préoccupations de la majorité. En interview avec 20 Minutes, il insiste : « Je me sens appartenir aux « petites gens » ».
Même si vous avez collaboré avec plusieurs auteurs, vous vous êtes particulièrement impliqué dans l’écriture de cet album. Pourquoi ?
Cette fois-ci, j’ai eu le temps. Avec les tournées, j’avais du mal à me poser pour écrire des choses. J’avais énormément d’idées en tête, de mélodies… Les petites gens, par exemple, c’est un titre qui a plus de cinq ans. Je l’ai dans mon dictaphone depuis des années et je n’avais jamais vraiment osé le sortir. L’amour après l’orage, c’est une chanson qui a été composée pendant mon périple dans le Vercors pour Nos terres inconnues…
Vous rendez hommage en chanson aux « petites gens »… C’est une manière de dire que le succès ne vous est pas monté à la tête ?
Je vis tout le temps dans le même village, en Alsace. Mes voisins sont des paysans. J’ai grandi là-dedans. Ces personnes qui se lèvent à 4h et vont mettre les mains dans le cambouis ou la terre portent le monde. Ce sont elles qui écrivent la suite. Je me sens toujours faire partie des « petites gens » parce que je suis toujours proche d’eux, que c’est ce qui me plaît, que j’aime leurs valeurs, qu’il y a énormément de vérité et de partage.
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C’est possible, ça, malgré la notoriété et les disques d’or ?
Mais bien sûr ! Après, il y a deux vies différentes. Celle où je suis à Paris, où je tourne dans les taxis, où je vais dans tous les sens, dans des grandes maisons, des trucs de fous… Mais il y a aussi la vie plus terre à terre quand je suis dans ma campagne. Je coupe le bois pour mes parents, je suis à la maison, j’ai mes amis. C’est cette vie toute simple, qui est la mienne, et qui me fait du bien. J’ai toujours besoin de revenir à la source.
Que répondez-vous aux esprits cyniques qui vous qualifieraient de naïf ?
Rien du tout ! Je sais que je suis naïf et je suis fier de l’être un petit peu de temps en temps. Je joue là-dessus. Je n’ai pas envie de me parasiter l’esprit, j’ai envie d’apporter un petit peu de légèreté. Tout est cool. Si on ne m’aime pas, c’est pas grave, je les aime quand même. Cela ne sert à rien de se fâcher.
Dans J’sais pas mentir, vous évoquez pourtant votre franc-parler. Il est arrivé qu’il vous joue des tours ?
Plus jeune oui, parce que je ne réfléchissais pas assez. Quand je m’énervais, j’étais capable de dire des trucs complètement débiles. Avec le temps, je me suis posé, je réfléchis davantage et, avant de dire quelque chose, j’essaie de faire en sorte que ce soit concis et que chaque mot soit pesé. Mon franc-parler, c’est généralement pour apporter du positif à la personne. Je ne dis pas des choses négatives qui vont la faire plonger plus bas. Quand un pote fait une connerie ou qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans la rue, on essaye d’aider. Il faut être solidaire, bordel. Il y a peut-être un peu de naïveté là-dedans, mais c’est pas grave, ça fait longtemps que je la prêche, ça me plaît.
Vous partagez Chez toi, un duo avec Slimane qui était votre camarade de promo dans la saison 5 de The Voice. Vous vous êtes retrouvés pour l’occasion sur ce titre ou vous avez gardé contact depuis l’émission ?
On est toujours restés soudés depuis The Voice. On s’appelle régulièrement. Slimane a été la première personne avec qui j’ai pu réellement parler quand ça a commencé à marcher. Cela a été pareil pour lui. On s’est retrouvés en promo en même temps, on faisait la fête ensemble, on avait besoin de se voir, de se parler, de se dire que ce qui nous arrivait était fou. On pouvait tout se dire. Après, il y a eu ces moments où je n’allais pas bien du tout et où il a toujours été là et vice versa. Nous sommes de vrais amis. Au bout de sept ans, on s’est dit que ça pouvait être rigolo de faire une chanson. Notre public nous le demandait depuis longtemps. On s’est retrouvés en studio, l’enregistrement a duré à peine un quart d’heure. Pour l’anecdote, lorsque j’ai écouté mon exemplaire de l’album à la maison, quand l’intro a commencé, je me suis demandé ce que c’était que cette chanson. On avait juste chanté en une seule prise, ça a été mixé et puis on l’a reçue comme ça.
Le moment difficile dont vous parlez, c’est lorsque, à la suite du succès du premier album, en 2016, vous avez songé à tout arrêter ?
C’était un tout. J’éprouvais énormément de fatigue. J’étais arrivé au bout, je m’étais un petit peu paumé, je me demandais ce que je foutais, ce qu’il s’était passé ces dernières années. J’avais simplement besoin de me poser pour réfléchir, respirer, être dans mon Alsace. Le confinement m’a permis de revenir à la base, d’être en famille, entouré de gens que j’aime, je me suis ressourcé. De plus en étant à cœur ouvert, en écoutant le malheur des gens, en essayant de les comprendre, de les aider… J’ai fini par me demander à quel moment j’allais penser à moi et me poser un petit peu. Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux. Il faut parler, c’est important.
Vous étiez récemment sur le plateau de la Star Academy. Vous qui avez été révélé par un télécrochet, quel regard portez-vous sur l’émission ?
J’étais fan de la Star Ac quand j’étais plus jeune. A l’époque, je ne voulais pas du tout être chanteur ou musicien, j’étais juste amoureux en cachette de Jenifer. Quand on m’a appelé pour participer, j’étais content et honoré. J’ai chanté avec Anisha. Elle est une petite femme merveilleuse, je l’ai adorée. Elle est très douce, elle a une âme très forte. Elle a beaucoup de cœur, ça fait du bien dans ce métier.
Sa victoire ne vous a donc pas surpris ?
Non, je m’en doutais sans en être sûr parce que les autres candidats avaient aussi du talent. Ils étaient un peu plus sérieux, ils avaient davantage la rage. Anisha était plus réservée, dans son coin. J’espérais que cela ne lui joue pas des tours.
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