Alors que les adhérents des Républicains s’apprêtent à voter leur nouveau président au premier tour de l’élection ce dimanche 4 décembre, Jean-François Copé a établi un état des lieux sans appel auprès du Parisien : le parti de la droite est au plus mal.
La défaite de Valérie Pécresse à la présidentielle semble avoir sonné le glas des Républicains, avec un score de 4,78 % des votes, le plus bas jamais enregistré par le parti. À l’Assemblée, le parti n’a fait guère mieux, ne parvenant à obtenir que 59 sièges. Dans une interview consacrée au Parisien ce jeudi 1er décembre, Jean-François Copé a dressé un triste constat de la situation du parti, à l’aube du premier tour de la présidentielle LR, qui aura lieu ce dimanche 4 décembre et qui verra s’affronter Éric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau. « Craignez-vous, comme certains, que le parti explose ? » ont demandé nos confrères à l’ancien président de l’UMP. « J’espère que non. Ça serait dommage, on n’est déjà plus très nombreux. Un président de parti qui vient d’être élu doit rassembler », a répondu sans détour l’homme politique de 58 ans.
Selon Jean-François Copé, le parti souffre d’un désintéressement de la part des électeurs, que même la campagne entre les trois candidats à la présidence LR n’aura pas su raviver : « J’ai trouvé que c’était une campagne sérieuse. Les trois candidats n’ont pas démérité à travers leur déploiement sur tout le territoire. Reste que ça n’a hélas, pas beaucoup intéressé l’opinion : peu d’électeurs, affaissement de LR… le parti a du mal à mobiliser l’attention« , a-t-il analysé. Pour le maire de Meaux, il faut que Les Républicains « recréent un leadership avec une équipe sérieuse et professionnelle au gouvernement et à l’Assemblée » et « reconquissent le cœur d’une majorité de Français ».
Cette majorité n’est autre que « les millions d’électeurs qui ont voté Emmanuel Macron« … Jean-François Copé est catégorique : le nouveau président ne devra pas hésiter à trouver un accord avec l’actuel président de la République pour que LR reste un parti de gouvernement. « Très peu de gens osent le dire, mais un certain nombre de citoyens, de maires, de parlementaires, à bas bruit, défendent cette option« , a indiqué l’ancien ministre délégué à l’Intérieur. En parallèle, le mari de Nadia Copé a mis en garde contre la tentation d’une dérive du parti vers l’extrême droite : « Attention, si nous (…) laissons planer une ambiguïté avec un parti extrémiste, cela risque de nous faire perdre ce qui nous reste.«
>> PHOTOS – Jean-François Copé et sa femme Nadia
Une collaboration dans les deux sens
Dans une interview accordée au Figaro le 28 octobre dernier, Jean-François Copé a estimé que les bénéfices d’une collaboration entre Les Républicains et Emmanuel Macron iraient dans les deux sens. D’après lui, si le président veut mener à bien sa politique, il doit inévitablement compter sur les députés LR. « Le Maître des horloges accepte de reconnaître qu’il n’a plus d’autre choix que de partager les aiguilles ! » a-t-il lancé en marge de l’initiative du chef de l’État de proposer une alliance à la droite. « Il prend acte enfin de l’évidence, que sans majorité absolue, il ne peut rien faire. Or face à la radicalisation des partis extrémistes RN comme Nupes et face aux défis considérables qui sont devant nous sur le plan géopolitique, financier, énergétique, sécuritaire, nous ne pouvons pas avoir un exécutif impuissant », a-t-il conclu.
Crédits photos : Julien Hortolland / Panoramic / Bestimage
A propos de
-
Abonnez-vous à votre star préférée et recevez ses actus en avant première !
Jean-François Copé
Suivre
Suivi
À découvrir en images
PHOTOS – Jean-François Copé et sa femme Nadia
Autour de
Source: Lire L’Article Complet