Son enfance et son adolescence ont été un calvaire qui a provoqué sa déscolarisation…
Même s’il s’en est séparé, Slimane a cartonné dans ses duos avec Vitaa pendant plusieurs années. Aujourd’hui, son succès en solo ne faiblit pas. Le chanteur de 33 ans révélé dans The Voice en 2016, qui a sorti cette année son quatrième album, Chroniques d’un cupidon, fait mouche. À bout de rêves, Solune, autant d’albums avec le titre Ça va ça vient (consacré aux Victoires de la musique) qui laissent penser que l’artiste aux quatre NRJ Music Awards a toujours brillé. Aussi, on le savait heureux depuis la naissance de sa petite Esmeralda le 27 janvier dernier. Si Slimane reste très discret sur sa vie privée, à la façon dont il décrivait son sentiment à Télé Loisirs, ses émois ne laissaient pas de doute : « entouré de plein d’amour : celui de ma famille, celui pour ma fille depuis quelques mois. Un amour plus universel qui m’épanouit. Et sans doute plus durable aussi ». Il n’en a pas toujours été ainsi.
Le chanteur revient de loin. Le 14 février, il se confiait sur une rupture sentimentale : « L’année dernière à la même période, j’étais en train de chialer comme un bébé parce que mon ex faisait la Saint Valentin avec quelqu’un d’autre… ». Car Slimane est un sensible. Et a souvent été blessé.
A-t-il du mal avec l’amour, avec son image ? Et si cette difficulté venait de l’enfance ? « Gamin, j’ai fait le yo-yo, j’ai connu l’obésité. Certains s’acceptent, je ne fais pas partie de ceux-là, expliquait-il à Télé 7 Jours il y a deux ans. » Et de revenir sur ce sujet le 13 novembre sur France 2 dans Un dimanche à la campagne : « Ce problème de poids a été un peu récurrent dans ma vie. Je faisais 100 kg pour 1,50 m. On me traitait de fille, de sale grosse, des choses comme ça. C’est des trucs qui te marquent, surtout à un moment où tu es censé te construire. J’arrive à tourner le truc un peu dans la rigolade. Je suis le copain gentil. Mais plus le temps passe, plus je ne me reconnais plus. Ni à l’école, ni avec les gens de mon âge, ni dans ma classe. »
Un souvenir qui le hante encore : « Mes années lycée se sont mal passées. J’ai arrêté pendant un an. J’ai repris après parce que ma mère voulait absolument que j’aie le bac. Mais je n’y arrivais plus. Ce n’était pas l’endroit où il fallait que je sois. » Moqué, raillé, ridiculisé, le jeune Slimane Nebchi décroche. C’est la musique qui va le sauver. « À 12 ans, lors d’une fête de quartier, Il y a une chorale gospel qui vient chanter. Je suis fasciné parce que, pour la première fois de ma vie, je rencontre des gens comme moi qui aiment chanter », raconte-t-il à Frédéric Lopez. C’est le déclic. Slimane a trouvé sa voie. Avec sa voix. Mais il sait que rien n’est jamais gagné. « C’est le combat d’une vie, je me bats contre les kilos. »
ELSA CHEMOR
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